Au fil de la Meuse (département des Ardennes)
Après avoir parcouru le département de la Meuse en suivant le fil du fleuve nous poursuivons notre voyage toujours en suivant le fil de la Meuse mais cette fois dans le département des Ardennes. Toutes les localités dont le nom apparaît en gras et suivies d'un astérisque feront ultérieurement l'objet d'une page plus détaillée.
Notre tracé
Mouzon
En cette fin de matinée nous pénétrons dans le département des Ardennes et faisons route vers Sedan mais avant nous nous arrêtons à Mouzon.
Le camping car garé sur une petite place près de la Porte Tour de Bourgogne nous partons au hasard des rues à la découverte de ce village de 1800 âmes.
Meuse et canal enserrent cette cité née il y a 2000ans.
C'est fête au village, manèges et baraques foraines ont investi la place de l'hôtel de ville.
A deux pas de là se dresse l'imposante silhouette de l'abbatiale.
Au milieu du XIXème siècle, l’église-abbatiale Notre-Dame, construite fin XIIème– début XIIIème siècle a subi près de 7 siècles de dégradations dues à des intempéries (tempêtes, orages), aux guerres (guerre de « Cent ans », guerres de Louis XIII et Louis XIV) et à l’abandon après la Révolution Française de 1789 et le départ forcé des moines.)
Prosper Mérimée s’adresse à Boeswillwald, disciple de Viollet-le-Duc pour la restauration. Les travaux réalisés sur l’édifice de Mouzon furent très importants : quatre tranches de travaux se succédèrent de 1867 à 1890 pour un coût total évalué à près de 600 000 francs or !
Démontage-remontage, de la toiture et de la charpente des 2 flèches, la tour est ensuite remontée en utilisant le maximum de pierres d’origine ; les sculptures, gargouilles et fausses gargouilles sont également remontées Au flanc Nord, tout le haut du mur, c’est-à-dire celui des sept travées avec leur fenêtre, ainsi que les arcs-boutants correspondants, ont été presque entièrement refaits, reconstruction du mur Sud de la nef ainsi que les arcs-boutants. (source les Amis du vieux Mouzon).
Cette église a des allures de cathédrale
L'intérieur est très clair mais ne comporte que peu de vitraux colorés.
Tout à côté les jardins de l'abbaye habillent l'espace de leurs buis bien entretenus et egayés par des jets d'eau. Dans cette aile de l'abbaye a été installée la maison de retraite.
Mouzon en quelques diapos
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Un peu plus tard nous passons au-dessus de la Meuse et oh surprise, elle est doublée d'une piste cyclable.On trouve à se garer dans le village de Remilly-Aillicourt, on descend les vélos et c'est parti pour nos premiers tours de roues le long de la Meuse pour une petite virée de 14 km A/R. Il fait beau et c'est bien agréable de pédaler dans ce paysage aux douces ondulations. On roule jusque Wadelincourt.
A partir d'ici et jusqu'à Givet on peut rouler en toute tranquilité sur cette voie sécurisée.
Ce soir on fait étape dans un France Passion avant Sedan.
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Sedan*
On trouve à se garer aisément devant la citadelle. Encore une journée bien nuageuse qui s'annonce. L'office de tourisme est à deux pas on y passe pour prendre le plan de la ville.
Au Roy de la bière
Eglise Saint Charles
Elle fut d'abord temple protestant, de nombreuses familles protestantes régnèrent sur Sedan dont celle de La Tour d'Auvergne. Vous connaissez peut-être l'un d'entre eux, Henri, dit "Turenne" qui naquit ici en 1611.
Au lycée Turenne le temps s'est arrêté l'horloge du fronton a perdu ses aiguilles.
Turenne enfant
L'horloge du temple protestant où reposent les parents de Turenne.
Pour manger on a choisi le P'tit Bidule (3 rue du Mesnil, même rue que l'OT), avec son air d'estaminet et ses plats faits maison il a su nous séduire et nous vous le recommandons.
Le monument aux morts de la place Nassau est orné de plusieurs sangliers, symbole des Ardennes.
Mais non, il ne va pas te mordre !
Et pour finir nous parcourons la citadelle.
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Charleville-Mézières
De Sedan à Charleville-Mézières par l'A34, il n'y a pas loin mais il nous faut traverser toute la ville pour trouver l'aire de camping cars située au port tout près du camping. Elle est bondée, pas très propre et en apparence squattée par des ventouses étant donné le déballage qui règne autour des camping cars. On m'en avait parlé je ne suis donc qu'à moitié étonnée. Pour ce soir ce sera camping.
Une fois installés on emprunte la passerelle toute proche pour nous rendre place ducale. De ci ,de là, on croise des marionnettes ; depuis 1961 Charleville propose tous les deux ans le festival international des marionnettes.
Tout à côté de la passerelle il y a le musée Arthur Rimbaud installé dans un ancien moulin.
La ville est née en 1606 sous l'impultion d'un prince italien : Charles de Gonzague elle est dessinée à l'italienne dans le plus pur style baroque.
Elle est connue dans le monde entier pour sa Place Ducale.
Sable fin , transats sont assez inattendus en plein centre ville, Charleville-plage vit ses dernières heures.
Sous les arcades se trouvent toutes sortes de commerces.
Les rues se coupent à angle droit, au hasard on découvre le monument aux morts. Dans ce square il y a une boîte à livres.
A l'angle de la même place est implanté un musée qui offre aux regards une drôle de porte : une marionnette dont on aperçoit la tête et les jambes, le corps est conçu comme un petit théâtre qui s'ouvre à chaque heure et laisse apercevoir un petit spectacle.
Retour au camping pour la soirée et la nuit. Charleville ne nous a pas séduits, peut-être avons nous voulu trop en faire, deux villes dans la même journée ce n'est peut-être pas une bonne idée ? Nous aurions peut-être du prendre un guide ?
Charleville n'est pas loin de chez nous, on aura l'occasion d'y revenir et de reprendre tout à zéro.
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Mardi 22 Août
Le soleil se lève tardivement mais il se lève alors que nous faisons route vers Monthermé. Finie la ville, nous voici en pleine nature sur des routes qui serpentent entre deux murs végétaux ! On s'installe sur l'aire de Monthermé, le nez sur la Meuse face au village. Il faut payer l'emplacement à la capitainerie toute proche. 3.25 euros les 24/h, rien à redire, emplacements stabilisés, vidanges et eau gratuite sur un autre site. Douche à la capitainerie 0.50 euros. La préposée fait tout. Elle offre vraiment des services avec le sourire et est vigilante quant à la propreté du site. Nous décernons une très bonne note à cette aire et à ses responsables ce sera l'un des meilleurs souvenirs de pause de ce périple. Si vous voulez faire votre lessive ce sera 3 euros, si vous voulez la mettre au sèche linge (1h) 3 euros mais c'est la préposée qui se chargera du transfert du linge d'une machine à l'autre, elle vous ramènera même votre linge sec à votre camping car. Par contre fuyez la baraque à frites, elles sont "dégeu", je ne sais même pas comment on peut vendre des trucs pareils.
On traverse la Meuse pour aller faire quelques courses et prendre de la doc à l'OT. Le grand beau s'est installé, pour la première fois nous mangeons dehors et mon mari fait le barbecue ! Les vacances commenceraient-elles à Monthermé ?
Dans l'après-midi on part faire du vélo sur la voie verte en direction de Joigny sur Meuse A/R 28 km.
Depuis le temps qu'on attendait de pouvoir pédaler sur cette fameuse voie verte au plus près du fleuve, nous y voilà !
J'ai eu la chance de mettre la main sur ce document qui n'est plus édité, je dois avoir le dernier exemplaire ! Très bien fait pour suivre la Meuse km par km.
Allez, on quitte Monthermé pour Joigny sur Meuse, la voie verte passe juste derrière l'aire de stationnement. On roule cool, on croise des bateaux, des grands parents pédalant avec leurs petits enfants, des joggeurs, des promeneurs avec leur chien, des mamans avec leur poussette...
A la sortie de Joingy sur Meuse, un insecte me fonce droit dessus, pas le temps de voir si c'est une guêpe ou une abeille, elle se prend dans mes cheveux et instinctivement j'y porte la main pour la chasser, trop tard elle m'a piqué ! J'hurle, je suis hyper allergique. Tout de suite mon mari met le produit qui va bien sur la piqûre et on continue la balade jusqu'à Joingy sur Meuse.
Halte fluviale et collégiale St Pierre et Saint Paul
Les fondations de la collégiale sont carolingiennes et remontent au IX ème siècle. Elle est malheureusement fermée.
mairie
Allez hop demi-tour, 15 km dans un sens, 15 dans l'autre, si ce n'est pas très "productif" ça permet au moins de voir deux facettes du paysage.
Notre Meuse se fraie un chemin entre deux falaises verdoyantes et n'est pas avare de contours.
Avant d'arriver à Bogny sur Meuse, on distingue très bien les rochers dits "des 4 fils Aymon"
La Meuse est un creuset de légendes voici celle des 4 fils Aymon.
"Renaud, Allard, Richard et Guichard sont les 4 Fils du Duc AYMON. Ils font partie de la cour de CHARLEMAGNE et le servent à table… Leur vie est une succession de tournois, de festins, de plaisirs. Mais à la suite d’une discussion qui survint au cours d’une partie d’échecs, Renaud blesse mortellement Bertolais, le neveu de Charlemagne, ce qui l’oblige à quitter la cour pour fuir la colère de l’empereur.
Chevauchant tous les quatre le bon cheval Bayard, il se réfugient dans la forêt d’Ardenne. Avec l’aide de leur cousin l’enchanteur Maugis, ils bâtissent un château sur un roc dominant la vallée où coule la Meuse. Mais bientôt Charlemagne connaît leur retraite et avec une troupe importante, il fait le siège du château.
Les 4 Fils AYMON résistent longtemps, mais le traître Ganelon les oblige une nouvelle fois à fuir devant l’empereur. Ils regagnent l’épaisse forêt qui leur sert de refuge pendant 7 ans.
Las de souffrir, ils se présentent un jour à leur mère au château de Dordonne. Les 4 Fils AYMON se retirent ensuite en Gascogne et font partie de la troupe du roi Yvon. Au moment où celui-ci entre en lutte contre l’émir Beges, ils se distinguent par leur courage. Grâce à leur appui, le roi Yvon est victorieux et pour les récompenser, il leur donne le château de Mautauban. Mais Renaud renonce bientôt à la carrière des armes et se consacre à Dieu. Il quitte Mautauban et part seul en pèlerin. Il se rend en Allemagne et aurait travaillé à la construction de la cathédrale de Cologne."
C’est ainsi que prend fin la légende des 4 fils AYMON…………
En arrivant à Bogny je file à la pharmacie où l'on me donne quelques granules à prendre toutes les trois heures. Et je remonte sur mon fidèle destrier.
Bogny sur Meuse
sa mairie-halle
Passé Bogny voici de nouveau les 4 fils Aymon
gros zoom sur les roches déchiquetées.
De retour au camping car nous nous octroyons une petite pause puis nous repartons visiter Monthermé*.
Le Monthermé situé à l'intérieur de la boucle de la Meuse.
le fleuve
Armoiries sur un des piliers du pont
La mairie a été construite en 1846
Jolie maison
Eglise Saint léger
Il ne reste pas grand chose de sa construction au XIIème sicèle, pillée par des brigands en 1445 elle fut reconstruite en 1452. En 1925 on a découvert des fresques du XVIème, ce sont elles qui frappent le visiteur en entrant dans l'édifice. Elles ont été restaurées dès 1962 par les monuments historiques qui ont classé l'édifice. Mais on y voit aussi un curieux baptistère et des dais en l'honneur de St Nicolas ou de Marie décorés d'angelots joufflus ainsi qu'une chaire très ouvragée.
Fresque de Saint Nicolas
On le connaît mieux aux côtés des trois petits enfants sauvés du saloir mais Saint Nicolas est aussi le patron des mariniers. La légende raconte qu'il serait apparu à des marins pris dans une tempête et sauvés après avoir invoqué son nom.
C'est cette légende qui figure sur cette fresque du XVIème
Retour au camping car, l'aire est complètement remplie. Soirée agréable et nuit calme.
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Et ma main ? Pas trop enflée ce matin. Etonnée mais confiante.
Comme il fait très beau nous décidons de prendre de l'altitude et de monter à la roche à 7 heures et à la roche longue pour avoir une de ses fameuses vues sur les boucles de la Meuse connues bien au-delà de nos frontières.
Il fait chaud et ça grimpe dur, un peu essouflée. Aller plus haut, aller plus haut... Le paysage prouve qu'on a déjà pris de l'altitude.
Au loin là-bas les rochers des 4 fils Aymon émergent de la brume matinale.
Encore un petit effort et nous voici arrivés sur le haut de la falaise au belvédère.
C'est vrai ça valait la peine de monter mais on arrête pas la végétaton et là il serait temps que quelque chose soit fait car on ne voit plus la boucle dans son intégralité.
On redescend tranquillement en flânant sous les frondaisons qui nous protègent du soleil. Les premiers champignons ont fait leur apparition.
Nous rencontrons un marcheur qui voyage et bivouaque en forêt avec ses ânes , il vient ici en pélerinage. Il y a quarante ans ils étaient six copains qui venaient fêter ici la fin de leur année scolaire. Aujourd'hui il y vient seul tous ses copains ne sont déjà plus de ce monde. On papote un bon moment, vu son itinéraire et le nôtre il se pourrait que l'on se revoit.
Après trois heures de balade tranquille on est de retour. Jolie maison rue Louise Michel.
Ma main a gonflé. Chaleur, fait d'appuyer sur le bâton de marche ? Allons voir le pharmacien. On continue les granules et on fait des bains de synthol. OK. Repas, repos sur le quai à l'ombre et une petite glace de chez Martinez.
En fin d'après-midi on enfourche les vélos et on pédale jusqu'à Laifour. A/R 21 km. Pas mal de pêcheurs le long de la berge. Les villages se reflètent dans les eaux calmes de la Meuse qui est tantôt libre, tantôt canalisée sous le nom de canal de l'Est. On apprécie le calme.
A l'écluse de Laifour rencontre avec un bateau, il est vrai que nous n'en n'avons pas beaucoup vu depuis le début de notre voyage.
Monthermé
De chaque côté du clocher on apreçoit des plaques sombres, c'est la roche qui est ici à nu et cela correspond aux belvédères de la Roche à 7 heures et de la roche longue situés sur le sommet de la colline.
Avec le soir qui descend il est bien agréable de flâner sur le quai à la recherche d'un peu de fraîcheur. On a sympathisé avec nos voisins anglais. On est certes un peu serrés sur cette aire mais tout se passe bien.
Tout au long de notre remontée vers le Nord, on verra souvent ce beau bateau.
C'est l'heure où les cygnes et autres volatiles viennent quémander de la nourriture mais il est interdit de leur en donner.
Ce soir ma main a considérablement enflé et elle est très moche, demain j'irai chez le docteur.
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Jeudi 24 Août.
Il fait chaud, ma main me démange, je grattouille, je regarde l'heure. 1 heure du matin. Je commence à cogiter, j'ai le coeur qui tape fort, ma main a encore enflé et là c'est même le bras qui est enflé.
Je me décide à réveiller mon mari puis je fais le 15 qui au vu de mes antécédents allergiques m'envoie les pompiers. J'ai demandé à ce qui'ls viennent sans sirène pas la peine de réveiller tout le quartier. Ils sont charmants ces trois jeunes gens. Je suis bien prise en charge. Bilan : tension anormalement élevée, direction l'hôpital de Charleville-Mézières. On m'y donne des comprimés qui vont faire désenfler, j'en ai pour 10 jours ! Je finis ma nuit à l'hôpital où mon mari me récupère à huit heures.
Retour à Monthermé. Caroll ma voisine anglaise se montre très sympa, elle s'inquiète pour moi, me donne du chocolat, me gronde quand je veux gratter, c'est amusant. Même si les pompiers n'ont pas klaxonné, ce matin l'entourage ne parle que de leur venue sans toutefois savoir qui était concerné. La journée s'écoule paisiblement, un peu de repos me fait du bien et ma main commence à dégonfler, l'alerte est passée.
Je ne saurai rester longtemps inactive. En fin d'après-midi je vais mieux et nous proposons à nos voisins anglais de venir visiter l'abbaye de Laval-Dieu avec nous. Demande faite en anglais, comprise et acceptée.
La distance à parcourir n'est pas bien longue mais ponctuée de nombreux arrêts où l'on sort les dictionnaires pour essayer de se comprendre, un peu d'anglais, un peu de français, les dicos et la bonne volonté font que nous passons un agréable moment avec Paul et Caroll.
L'abbaye de Laval-Dieu a été fondée en 1128 par les Prémontrés, elle prospéra jusqu'en 1791. La façade de style baroque flamand est datée de 1699.
Ne subsisite de la maison abbatiale qu'une partie de son entrée aux armes de l'avant dernier abbé et une partie du cloître. Ce bâtiment a été détruit par les bombardements français le 15 mai 1940.
Le vitrail du choeur daté de 1861 représente Saint Louis, Notre Dame de Laval-Dieu et Saint Rémy
les stalles sont très ouvragées
Les murs sont entièrement couverts de boiseries de chêne sur une hauteur de 3.50 m et datent du XVIIIème siècle.
L'abbaye est construite le long de la Semoy un affluent de la Meuse, elle est doublée par la Transemoysienne, une autre voie verte qui est paraît il de toute beauté. Nous gardons cette option pour une prochaine fois.
C'est déjà notre dernière soirée à Monthermé. Nous avons vraiment aimé les quelques jours passés ici, la gentillesse des filles de la capitainerie, l'ambiance générale. Ici notre chemin se sépare de celui de Paul et Caroll, ils sont descendus là bas dans le midi, nous continuons là-haut vers le brouillard, c'était une belle histoire.
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Revin
Poursuivons notre voyage vers le Nord. On est bientôt arrivés à Revin qui se love dans une nouvelle boucle de la Meuse tout aussi impressionnante que celle de Monthermé mais moins sauvage, plus industrialisée.
L'aire de camping car est en bordure du fleuve au dos d'un supermarché, l'environnement ne me plaît guère même si ici nous avons de l'espace, un véritable emplacement de camping mais pas tondu, pas entretenu. Enfin ça fera l'affaire pour 24 heures. A peine pausés on descend les vélos pour rejoindre Laifour mais la pluie nous fait rebrousser chemin. On attend sagement que ça passe et on repart.
Revin/Deville 30 km A/R
Gros plan sur la boucle de Revin
Pas facile de trouver la voie verte. Dans un premier temps on monte vers le centre ville puis on plonge de l'autre côté de la colline vers la maison espagnole, à droite on longe la Meuse et on passe à côté du barrage avant de nous retrouver au pied du tunnel et de l'écluse.
La traversée du tunnel est dangereuse, les garde fous sont usés, la lumière absente sur toute une partie et il pleut à l'intérieur !
A la sortie de Revin une pancarte indique Laifour à 8.5 km.
Le village de Anchamps au bord d'une Meuse élargie.
Une écluse avec un drôle de pont levis
Un bateau que nous ne connaissons pas encore mais que nous reverrons...
et en parlant de revoir...
voici le monsieur rencontré à la Roche à 7 heures
Une sympathique passerelle nous invite à franchir le fleuve ici très encaissé mais des travaux sur l'écluse et le barrage nous en interdisent l'accès.
On enchaîne les km et l'heure tourne, on décide de prolonger notre itinéraire pour aller jusqu'à Deville déjeuner à la guinguette "Au fil de l'eau". C'est gai, coloré, propre ; on y est bien servis, il y a de vraies frites et tout ce que l'on mange est bon et servi avec sourire et dynamisme. Je recommande.
Après cette pause bienvenue on prend le chemin du retour.
Un aller retour ce n'est pas mal non plus cela permet d'appréhender le paysage différemment.
La légende des Dames de Meuse
Il faut beaucoup d'imagination pour voir dans ces roches le dos voûté de trois pècheresses. Sur des photos plus anciennes la végétation est moins dense et on peut mieux imaginer ce que la légende veut faire passer pour trois femmes.
Le temps se gâte, voilà la pluie, on trouve refuge sous un pont, l'averse passe vite et on repart.
Ce qui nous frappe dans ce paysage ce sont les sapins situés sur la ligne de crête, tous exactement de la même hauteur, effet du vent ?
Nouvelle averse plus conséquente, on s'abrite sous un nouveau pont et on regarde tomber la pluie pendant vingt minutes, c'est la punition pour ceux qui ont oublié leurs K Way. Vous comprendrez pourquoi tout est si vert ici. On a le temps de méditer. KM 45 en rouge comme mon vélo.
Je me prends à chantonner :
I want to ride my bicycle bicycle bicycle
I want to ride my bicycle
I want to ride my bike
I want to ride my bicycle
I want to ride it where I like
En savoir plus sur https://www.paroles.net/queen/paroles-bicycle-race#LsxZqSRF8Q05K37t.99
Retour au point de départ, la maison espagnole se visite gratuitement, on y trouve aussi de la documentation
Plusieurs salles d'expostion parlent de la vie ardennaise, intérieurs d'autrefois, recettes régionales et tout un étage est consaré aux objets de fonderie. Plaques de cheminées, poëles à bois.. A Revin il n'y avait pas moins de 25 fonderies.
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La ville, plus insdustrielle que touristique n'offre pas grand chose à voir. On a tout de même parcouru les rues en quête d'une surprise qui n'est pas venue.
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On quitte Revin sans regrets, prochaine étape Fumay. les camping cars peuvent stationner gratuitement le long de la Meuse sur un grand terre-plein. Ici pas de services mais de la place dans un paysage verdoyant et ouvert.
En début d'après-midi nous poursuivons notre découverte de la trans-ardennes, aujourd'hui Fumay -Revin 25km A/R
A Fumay la Meuse nous offre encore de jolis méandres. D'un côté elle est bordée par la falaise de l'autre par des vergers et terrains de loisirs privés.
La piste passe au ras du camping car .
balade toujours aussi pépère
belle maison de maître une route forestière, voilà qui change
arrivée à Revin entrée du tunnel à Revin
Pour transporter la production des fonderies il fallait de grosses péniches, le bassin qui était chargé de les accueillir a de vastes dimensions.
Une idée de la signalétique tant par voie d'eau que par voie de terre
On marque une petite pause goûter avant de repartir en sens inverse.
parcours avec un peu plus de relief la roche sombre tombe à pic dans la Meuse
A l'entrée de Fumay se trouve le parc d'attractions Terrealtitude, son atout majeur : le fantasticable ! Arnaché, suspendu à un câble en position allongée tête la première vous pourrez voler au dessus de la Meuse sur un km à la vitesse de 100 km/h. De quoi en prendre plein les mirettes si toutefois vous ne fermez pas les yeux de trouille ! On passe un moment à regarder passer les candidats au frisson mais je n'arriverai à en photographier aucun.
La base de lancement est perdue dans les frondaisons.
un aperçu pris sur youtube
https://www.youtube.com/watch?v=BiG-2vfw9TM
Ce soir des parapentes mettent une touche de couleur dans le ciel et il fait si doux que nous mangeons dehors.
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Fumay* en quelques clics
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En ce dimanche matin on va battre des records du peu de kms parcourus pour aller d'un site à un autre puisque Haybes jouxte Fumay. On se rend au camping municipal pour faire les services, seuls c'est 2.10 euros et si on prend une nuit de camping le tout est à 9.30 euros et ce jusqu'à demain soir 20 heures. On s'installe. De plus la voie verte passe au pied, tout pour nous plaire.
Haybes
Par ouïe dire et par voie de presse on a entendu parler du restaurant le Robinson de plus aujourd'hui ce resto organise un petit marché du terroir, voilà qui nous parle. Tout guillerets on part à vélo, sauf que le Robinson est situé tout en haut, tout en haut de la commune et qu'il faut gravir une sacrée pente avant d'y arriver, de plus il fait chaud. On termine la montée à pied. On succombe aux produits régionaux, tarte au sucre, pâtes de fruits et salaisons. On a un bon échange avec les exposants.
On demande si on pourra venir manger au resto demain mais le lundi c'est jour de fermeture. On avisera. Pour l'heure on redescend au camping car.
Waouh quelle descente, le vent dans les cheveux. Il est presque 13 heures et le marché va fermer ses portes on fait encore quelques emplettes avant d'aller déjeuner au soleil.
Nous consacrons le début de l'après-midi à visiter Haybes. Haybes est un village qui a connu les heures sombres de la première guerre mondiale. Suite à une méprise le 24 août 1914 le village a été bombardé et incendié par les allemands, 70 personnes ont perdu la vie et 600 maisons ont été détruites faisant de Haybes un village martyr. La reconstruction débutera en 1919 pour s'achever en 1926.
Ce que l'on remarque surtout c'est l'imposant monument aux morts.
N'oublions jamais.
Un aperçu de la rue qui monte au Robinson. Le mur de soutènement en pierre du pays est rehaussé de fleurs, y sont accrochées de nombreuses photos de Haybes avant sa destruction.
L'hôtel de ville
l'église
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Il est encore tôt et si nous faisions le petit bout de voie verte qui nous manque entre Haybes et Fumay ? Ok, c'est partit pour 6 km/AR, une rigolade.
Ici l'extraction ardoisière fut importante la première extraction remonte au XIIème siècle c'est dire si partout on retrouve ce matériau sombre.
Chemin faisant nous nous arrêtons devant ces pancartes
Ce qui nous désole c'est qu'il n'y a aucune traduction en allemand, ils sont pourtant là les touristes allemands eux aussi ont le droit de savoir et le devoir de se souvenir !
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Lundi 28 août
Haybes- vers Ham sur Meuse 30 km A/R
Ce matin il a fallu nous lever tôt, on a mis le réveil a sonner, ils sont fous ces retraités. Ce matin la brume a encore envahi la vallée, c'est assez récurrent et en général elle se lève vers 10 h/10h30. Départ à 8 h 10. On pédale dans un paysage étouffé d'où surgissent à la dernière minute des bateaux qui naviguent déjà. Finis les grands méandres ici la Meuse est plutôt rectiligne.
Dame Araignée a tissé ses dentelles et Dame Rosée les a brodé de perles.
Une heure plus tard on est en vue de Vireux-Molhain.
De l'autre côté du pont, Vireux-Wallerand lui fait face.
Sous le pont est amarré le De Strijd que nous avions déjà vu à Monthermé, il ne voyage pas plus vite que nous.
On traverse le village sans nous arrêter. Kms 16, 15, 14, le brouillard ne cesse de s'épaissir. Me viennent en mémoire les paroles du Plat Pays de Jacques Brel :
Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu
Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité
Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
Pour l'instant c'est un bateau qui semble perdu et nous aussi. Km 13 on décide de faire demi-tour, la brume nous a mouillés.
Elles semblent elles aussi perdues dans le gris mais on entend bavarder des oies en vol. Un peu plus loin le voile de brume se déchire et on peut jouir du spectacle des oies bernaches qui se sont posées et s'ébrouent sur le plan d'eau.
Vireux-Molhain est dominé par le mont Vireux où les romains avaient établi un camp dès le IIIème siècle.
Cette fortification défendue sur quatre côtés était entourée d’une épaisse palissade qui permettait à ses occupants de protéger et de surveiller les activités économiques comme le trafic marchand et la métallurgie du fer.
Au village il y a un office de tourisme, je me renseigne sur ce qu'il y a à voir dans le secteur, le préposé me parle de la collégiale et de sa mise au tombeau. Ok ça m'ntéresse. Il me donne les clefs en échange d'une pièce d'identité mais ne me dit pas où cela se trouve exactement et ne me donne pas non plus de document. Parfois je me demande comment ces préposés ont pu avoir leur job ? Pendant ce temps le soleil a eu raison de la brume. Nous tournons en rond un bout de temps avant de trouver comment aller à la collégiale. Ah il ne m'a pas dit que la route était escarpée, on monte, on monte. Derrière moi ça commence à râler, on me demande si je suis sûre de savoir où je vais. Je persiste et après une forte descente on arrive en vue de la collégiale. Pas de recul pour la photographier de l'extérieur.
Selon la légende, l’église aurait été fondée en l’an de grâce 752 par Dame Ada, veuve d’un comte de Poitiers, puis aurait été rapidement dotée de revenus par Pépin-le-Bref, le père de Charlemagne.
La crypte est plus ancienne que l’église. En effet deux colonnes en pierre bleue de Givet nous permettent sa datation à l’époque Carolingienne (VIII-Xèmes siècles) grâce à leur style pré-romain.
La collégiale Saint Ermel renferme une importante collection de statues en bois polychrome, essentiellement des XVème et XVIème siècles.
Sur le côté, la chapelle Saint-Pierre abrite tout un ensemble de dalles tumulaires représentant des personnages illustres et bienfaiteurs. La plus ancienne, du XIIIème siècle, représente Allard de Chimay, seigneur de Haybes. (www.vireux-molhain.fr/wordpress/?page_id=53).
L'intérieur baroque a de quoi surprendre.
La mise au tombeau (artiste inconnu fin XVème, début XVIème) cette oeuvre aux traits naïfs est très émouvante.
Voyez la compassion du personnage situé à l'arrière plan
La collégiale abrite aussi une belle collection de pierres tombales de seigneurs locaux.
A l'extérieur le soleil a gagné la bataille et brille de mille feux. On remonte la côte, au sommet un monument abrite une vierge, voyons cela de plus près.
Je passe rendre la clef et nous rentrons tranquillement vers Haybes.
Quel contraste que cette photo avec celle de ce matin prise dans la grisaille.
Je roule de concert avec une péniche qui va vers le Sud.
Elle entre bientôt dans une écluse.
Quelle quiétude !
Montigny sur Meuse se mire dans les eaux du fleuve.
Et nous voici en vue de Haybes.
Que de contrastes ! On a passé une excellente matinée. Repas et repos, il fait très beau et on bulle. Vers 17 h on range et on revient vers Fumay pour la nuit.
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Mardi 29 Août
Très bien dormi comme d'habitude, brume au réveil comme d'habitude mais ce matin elle se lève vite et la chaleur s'installe. Grand ménage et pour midi on monte au resto le Robinson à Haybes. C'est sous forme de buffet mais à volonté. Ce n'est pas très raffiné mais c'est de la cuisine maison et il y a du choix. Après avoir bien mangé la chaleur nous cueille à l'extérieur, au bout du chemin près du restaurant il y a un bouquet d'arbres qui offre une ombre relative. On est au sommet de la colline et le vent rafraîchit un peu l'atmosphère. On passe la fin de l'après-midi ici avec un bouquin à la main et pour la troisième fois on redescend passer la nuit à Fumay. Ce sera la journée la plus chaude de notre périple.
PS : Il y a une semaine que la guêpe m'a piquée et ma main et mon bras commencent seulement à retrouver un aspect tout à fait normal.
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Je suis réveillée de bonne heure par quelques gouttes de pluie et un coup de tonnerre mais le mauvais temps ne durera pas mais on aprendra qu'à Charleville l'orage a fait des dégâts. On roule vers Givet, ultime ville en terre de France, cité de la pointe des Ardennes encore une découverte en perspective. Pour poser le campng car pas de problème, au pied du Mont d'Haurs au bord du fleuve avec en prime une belle vue sur la ville et le fort de Charlemont et c'est gratuit.
La voie verte que nous avons largement suivie est en pointillés sur la carte, cela veut dire qu'elle circule en ville. On n'a pas trop envie de tester en VTT alors on va le faire à pied jusqu'à la jonction avec le Ravel Belge (A/R 8 KM). Tout compte fait l'itinéraire emprunte des petites rues calmes de la cité et on arrive sans encombre à la joncton mais sur l'intinéraire rien d'intéressant à voir. Bon ça nous aura fait une belle balade à pied.
Cet après-midi on remonte sur les vélos pour aller au delà de Aubrives jusqu'au point 13 où nous nous étions arrêtés avant-hier dans le brouillard.
Au niveau de la centrale nucléaire de Chooz la Meuse fait encore une boucle extraordinaire (voir bas de la photo) mais on ne peut pas la suivre car c'est sur le territoire de la centrale.
Givet- Aubrives -Givet A/R 26 KM
A la sortie de Givet on ne peut pas manquer les parois des ardoisières.
Ciel plombé mais il ne fait pas froid. Sur la Meuse des hors bords tirent des skis nautiques, certes cela n'a rien à voir avec la Riviéra !
Chooz est un petit village de moins de 800 habitants.
On doit passer le pont qui enjambe la Meuse et remonter la colline pour redescendre de l'autre côté en direction de Ham.En fait la voie verte coupe la prequ'île en deux. La centrale nucléaire occupe toute la boucle du fleuve et l'accès en est totalement interdit bien sûr. A Ham les falaises de schiste tombent à pic dans l'eau.
Un beau pigeonnier au centre du village
Encore et encore des tours de roues avant d'atteindre le point 13. Pas de brouillard aujourd'hui. Une gorgée d'eau et demi-tour.
A l'entrée de Chooz
Des bancs sont posés à même le pont, est-ce pour mieux contempler les tours de la centrale ?
Une naïade dénudée regarde vers l'embouchure ( qui est encore fort loin !)
et moi je me demande si je ne vais pas poursuivre en barque ?
De retour à Givet nous nous félicitons d'avoir parcouru les rives du fleuve sur leur totalité dans la traversée des Ardennes (environ 160 km puisqu'il nous faut toujours faire des allers-retours). Ce n'est pas un grand exploit mais ça faisait partie de notre projet alors ce soir Champagne ! Cette balade nous a permis de mieux connaître ce morceau de notre région que nous ne connaissions pratiquement pas. On a pris notre temps et on l'a partagé entre visites culturelles et sport ce qui nous convient tout à fait.
Est ce que nous allons continuer à suivre la Meuse en vélo en Belgique ? Je ne sais pas. L'avenir nous le dira.
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Jeuid 31 août
dernier jour du mois, dernière journée en France
Pas de vélo aujourd'hui mais nous traversons le pont pour aller visiter le centre ancien de Givet. La Tour Victoire veille sur le quai, le fort de Charlemont domine la ville, enserré dans son écharpe de schiste il ne cesse de m'intriguer. Ensuite il faut se couler au travers de rues étroites pour arriver sur la place de l'hôtel de ville qui jouxte l'église Saint Hilaire. Placettes, fontaine, commerces vivants et colorés, c'est sympa.
On souhaite vister le hall de l'hôtel de ville mais il est fermé. Nous demandons la permission de le visiter, on nous en donne l'autorisation et même on nous accompagne, nous faisant découvrir le charme désuet de l'endroit, boiseries, peintures anciennes de la ville...On visite même la salle des mariages. Dans cette maison commune on apprend que Givet était un centre industriel important, outre les carrières d'ardoise, on y fabriquait des pipes en terre et des crayons mines, entre autres les crayons Gilbert HB n° 2 rouges et ronds que j'ai bien connus quand j'étais sténo !
Dans le hall de la mairie trône une énorme tête de pipe
Ce qui nous donne l'envie d'en savoir plus à ce sujet. Un peu plus loin dans l'ancien couvent des Récollectines est exposée une impressionnate collection de têtes de pipes.
En revenant sur nos pas on trouve l'église Saint Hilaire ouverte. Un bénévole très érudit et amoureux de sa ville nous accueille et partage son savoir avec nous. Un vrai plaisir. Cent fois plus de connaissances et cent fois plus sympathique que la jeune femme de l'OT qu'on a l'air d'inquiquiner à chaque fois qu'on y met les pieds !
Buste reliquaire de Saint Hilaire
Très belles boisieries magnifiquement ouvragées.
Midi sonne quand nous sortons de l'église, retour au camping car pour déjeuner et prévoir la sortie de cet après-midi.
Derrière les camping cars une haute tour domine la vallée, c'est la tour Grégoire. La tour Grégoire est à l’origine une tour de guet destinée à la surveillance du trafic commercial, routier et fluvial. De là le regard porte loin et on a une vue imprenable sur la ville.
La montée est rude, on prend tout de suite de l'altitude
Sur le Mont d'Haurs et à partir de la tour Grégoire l'ONF a mis en place un circuit de randonnée de 4 km doublé de panneaux explicatifs De plus nous sommes guidés par des Nutons, mi lutins mi farfadets ce sont de facétieux mais érudits personnages qui habitent la grotte de Nichet située tout près d'ici. Le Mont d'Haurs est un espace sensible il fait partie de la réserve naturelle nationale de la Pointe de Givet. La balade est agréable et offre de beaux points de vues.
Point de vue sur le "moulin Boreux". Tout le long de la vallée de la Houille une vingtaine de moulins et usines s'étaient implantés. On n'en voit plus guère c'est surtout ce drôle d'éperon rocheux qui attire l'oeil. A l'horizon le regard porte sur La Belgique qui se trouve à quelques encâblures.
Le Mont d'Haurs nous réserve une autre surprise : il abrite les ruines d'un fort qui pouvait accueillir jusqu'à 20 000 hommes !
Histoire de fort du Mont D'Haurs : Givet devient français en 1678 avec la signature du Traité de Nimègue qui met fin à la guerre de Hollande. Louis XIV envoie alors son ingénieur, Vauban, visiter chacune des plces militaires conquises afin, si cela est nécessaire, de les renforcer. Sa route le conduit à Givet. Outre les compléments à apporter en rive gauche de Givet,, au niveau de la ville comme du fort de Charlemont, il propose des aménagements pour la défense de Givet Saint-Hilaire (le Petit Givet) et de faire du Mont d'Haurs un camp retranché pouvant accueillir jusqu'à 20 000 hommes de troupe. Investir cette hauteur permet, non seulement de contrôler plus efficacement les environs, évite une prise de contrôle de cet escarpement d'où on pourrait bombarder le fort de Charlemont (ce que l'armée allemande fera en 1914). source Avvvvincentphotos.
Ici on distingue encore bien les murs
mais ils sont très abîmés, en lisant le panneau explicatif on apprend que...
En 1960 les Pays-Bas ont acheté à la ville de Givet alors propiétaire du lieu les pierres de parement des murailles pour renforcer leurs digues face aux assauts de la mer...
Notre promenade se termine c'était très instructif.
Encore un petit détour pour voir la porte de Rancennes qui permettait d'accèder au fort.
Très belle vue sur les toits de Givet
et l'église saint Hilaire
Vous nous connaissez maintenant assez pour savoir que tant qu'il fait jour on ne s'arrête jamais. Les transats, c'est pas trop notre truc. Du Mont d'Haurs on a eu une belle vue sur le Petit Givet, ce quartier qui s'est développé sur la rive droite de la Meuse et le long de son affluent la Houille abirtait les usines et les quartiers ouvriers, allons y faire un tour.
Le Petit Givet
L'église Notre Dame domine le port de plaisance
Un quartier populaire borde les rives de la Houille
la Belgique n'est pas loin...
Hélas on ne pourra pas visiter l'église Notre Dame, elle est fermée.
Ce soir, comme pour saluer notre départ par un feu d'artifice, le soleil tel un roi, nous invite à son coucher et nous gratifie d'une explosion de couleurs.
Et la ville pour ne pas être en reste s'illumine à son tour.
Salut Nuton
* Nuton personnage imaginaire que l'on trouve sur le livret jeu qui accompagne la viste au Mont d'Haurs à Givet, disponible à l'OT.
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Récap
11 jours pour traverser le Nord Est du département des Ardennes, notre moyenne kilométrique journalière est au plus bas (lol). Env 150 km en camping car.
Une météo souvent grise et brumeuse mais ponctuée de belles journées, peu de pluie, en tout cas rien qui perturbe notre programme.
Environ 160 km parcourus en VTT le long de la Meuse.
Une mention particulière pour les villes et villages fleuris de bien belle manière.
9 nuits passées sur les aires qui nous sont dédiées ou sur des parking autorisés, 2 nuits en camping.
On continue ? On continue ! On est aux portes de la Belgique. Le récit de notre traversée de la Belgique le long de la Meuse fera l'objet d'une prochaine page.