Tierp, Stomsberg bruck, Karlholm bruck, Fiskehamn, région Uppsala Lan, Suède 8

Dimanche 9 juin

En début d'après-midi et sous la pluie on quitte Gamla Uppsala pour faire route un peu plus au Nord en empruntant la E4. Le secteur de Tierp est une ancienne contrée industrielle qui a su conserver des villages typiques et à Stromsberg il y a un musée de l'élan, j'aimerai le visiter.

Notre route traverse un village dominé par une très beau clocher . On fait un petit arrêt pour le voir de plus près.

        

Quand on arrive à Stromsberg nous sommes étonnés de nous trouver dans un village tout blanc on a vu tellement de bois rouge depuis le début de notre séjour qu'on est tout dépaysés. Il y a ici un exploitant forestier, mon mari est en extase devant les engins de chantier et autres énormes chenilles mécaniques. Il aimerait bien voir tout cela en action.

Sur le parking qui nous est dédié il y a un autre camping car, suédois celui-ci. En fin d'après-midi le temps s'éclaircit brusquement et le soleil revient, c'est ce qu'on attendait pour aller faire le tour du village. Dans le  bâtiment principal de l'ensemble industriel blanc et ocre dominé par sa haute cheminée se cachent un petit musée, des toilettes et un point information en libre service où je trouve en français la documentation qui m'intéresse.

On se promène longtemps autour des bâtiments aujourd'hui entretenus par une association. Stromsberg est un écomusée vivant et encore en partie habité.

 On fait le tour des anciens bâtiments industriels.

De 1640 jusqu'à 1920 les forges de Stromsberg ne cessèrent de s'agrandir pour fournir  au pays un acier de qualité sur les champs de bataille et du fer pour le marché mondial. Les besoins en charbon de bois étaient immenses. Rapidement, les responsables comprirent qu'une culture raisonnée de la forêt était nécessaire. Ils devinrent précurseurs en matière de gestion forestière. En 1911 la scierie à vapeur construite à Stromsberg avait une capacité de 110 000 troncs par an. L'arrêt de la scierie au début des années 1960 mis fin à une  ère industrielle de trois siècles ! Voilà ce que m'apprend ma lecture du soir.

Et on flâne dans le village. On regarde travailler un sculpteur qui ne pipe mot !

Une ancienne école, des maisons d' ouvriers toutes identiques, une chapelle, un café, une maison de maître, une ou deux fermes, quelques rues, voilà ce qui rythmait le décor de la vie villageoise d'autrefois.

         

Pour finir, je me balade, le nez au ras du sol il y en a des choses à voir.

 

Ce soir j'étudie le livret trouvé au point info. Demain j'aimerai visiter la scierie où est aussi situé le musée où l'on peut voir plus de 600 bois d'élans !

Lundi 10 juin

Après une nuit très calme je me mets en quête de trouver une âme qui vive pour me renseigner. Je la trouve en la personne d'un vieux monsieur qui sort du point I. Je lui explique en anglais ce que je voudrai voir. Il me fait comprendre que c'est fermé, que ça n'ouvre que plus tard dans la saison, que cela ne vit que grâce à des bénévoles qui s'occupent de l'association. Je prends ma mine la plus déconfite et lui fait comprendre que je viens de France pour voir ça et que je suis déçue. Il me demande un moment et téléphone. OK, un des ses amis va venir à 9 h 20 pétantes à la scierie il nous guidera mais en anglais. Ok, peu importe, merci Monsieur. Je file au camping car, j'en parle en passant à mes voisins les suédois qui veulent voir cela eux aussi.

Et nous voilà devant la scierie à vapeur  à attendre notre guide, Monsieur Nilsson.

Il fournit nombre d'explications mais en anglais on décroche très vite, on se contente des panneaux explicatifs, il poursuit ses commentaires en suédois pour... les suédois. La première partie est consacrée  à la gestion de la forêt, au travail de la scierie etc..

A l'étage se trouve le musée dédié aux élans, 600 bois répertoriés par poids, âge, nombre de bois, jusqu'à 10 bois . Mais pourquoi ce massacre ? Les élans mangeaient les jeunes pousses des arbres et étaient donc nuisibles à l'industrie ils furent donc sévèrement chassés . Mais ce n'était pas tout on pouvait payer pour le plaisir de chasser . On peut voir les livres de comptes, écrits à la plume, avec le nom des chasseurs et le nombre de trophées annuels jusqu'à 137 pour ...le 1er de la classe.

 

 

Attention passage d'élans

Täk monsieur Nillsson.

On quitte Stromsberg pour Karlholm une cité ouvrière rouge qui se mire dans les eaux d 'un étang. Tout à fait différente de la précédente. On se gare près du boulodrome, des retraités jouent à la pétanque, nous allons chercher des frites dans une baraque à frites tenue par des jeunes sympas et curieux de savoir d'où nous venons, c'est fou comme le mot Champagne fait de l'effet même si, je pense, ils ne savent pas situer la région, peu importe. Ensuite on descend les vélos pour faire le tour du village.

Karlholm

On tourne le dos à Karlholm qui nous  avons beaucoup aimé.

Il est maintenant temps de trouver un endroit pour passer la soirée et la nuit. Merci Park 4 Night que j'utilise presque chaque jour. Mon choix se porte sur un parking en bord de mer Baltique à un endroit appelé Gardskär Fiskehamn, (sans doute un port ?) On trouve sans trop de difficultés mais toujours étonnés d'arriver au bout du monde par des pistes. L'endroit est magique, le temps au beau fixe. Les mouettes, les oies occupent les lieux. Nous ne verrons que deux personnes et nous serons seuls pour la nuit. Je prends tout mon temps pour faire des photos. C'est trop beau.

Pour photographier les oiseaux je me suis avancée sur le quai. Je fais attention où je mets les pieds car les déjections sont légions, il y a aussi de hautes herbes. Soudain je vois se faufiler à mes pieds un truc noir et long qui rampe vers l'eau à toute vitesse. La trouille ! je reviens fissa au camping car .

Un peu plus tard un monsieur arrive pour nettoyer son bateau. En anglais je lui dis ce que j'ai vu et je lui demande si ça existe les "black snakes". Il répond par l'affirmative et nous voilà lancés  dans des histoires à dormir debout, mon mari arrive et lui ne parle pas anglais. s'ensuit un imbroglio très amusant. Je demande si c'est un serpent dangereux, il me dit qu'il y en a des plus dangereux les uns que les autres et que parfois il faut vite trouver un docteur si on est piqué . Brrrr... Mais ce monsieur persite à me mimer quelque chose en mettant ses mains derrière ses oreilles, là je ne comprends plus rien. Bien plus tard je pense qu'il a voulu me dire que c'était une anguille. Le croire est pour moi une façon comme une autre de me rassurer.

        

A suivre Gävle, Igoon, Söderhamn

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