Sur les chemins de Compostelle 2012 (1/4)
Pour faciliter la lecture de nos 16 étapes entre Feytiat et Montréal du Gers j'ai scindé la récit en 4 portions de 4 jours.
Feytiat Le Cluzeau (grottes de Villars) 1/4, Le Cluzeau Grignols 2/4, Grignols Cancon 3/4 , Cancon Montréal du Gers 4/4.
Depuis des mois on parle de notre nouveau départ sur les chemins de Compostelle via le GR654. Après 2010 et 2011 notre trio est prêt pour de nouvelles aventures, de nouvelles rencontres, de nouvelles découvertes. J'ai prévu d'aller de Feytiat (région Limousin, département de la Haute-Vienne), banlieue de Limoges où nous nous étions arrêtés en 2011 jusqu'à Montréal du Gers (région Midi Pyrénées, département Gers) soit 400 à 450 km suivant les itinéraires empruntés dans un délai de quinze jours, tant en VTT qu'à pied. Nous verrons bien si c'est faisable. Nous devrons finir de traverser la Haute Vienne avant de traverser la Dordogne et le Lot et Garonne du haut en bas et d'aborder le département du Gers.
Maintenant Ludo nous dépasse Adam et moi, il a encore beaucoup grandi en un an et c'est une des raisons qui nous a amenés à changer de camping car pour que chacun y ait ses aises. Il a aussi changé de VTT, le troisième en trois ans !
Nous passons chercher Ludo dans le centre de la France et dans la foulée nous gagnons Feytiat.
Tour de chauffe
samedi 7 juillet
Feytiat est une agréable commune très dynamique d'un peu plus de 5000 habitants, elle accueille entre autres le festival international de pastel.
Le centre ville est calme et nous nous garons près de la mairie pour déjeuner avant de partir à pied pour une rapide visite.
Feytiat possède un grand nombre de circuits de randonnées pour marcheurs et Vététistes. Puisque nous avons l'après-midi devant nous, nous partons vers l'étang du Châtenet pour faire quelques tours de chauffe.
Première déconvenue, il n'y a pas de parking. Qu'à cela ne tienne je vais frapper à la porte de l'habitation voisine pour demander l'autorisation de stationner sur l'herbe devant les bâtiments. La jeune femme qui m'ouvre est avenante et me donne l'autorisation demandée. Nous sortons les VTT du camping car et nous voilà partis tous les trois à l'assaut d'un circuit d'où l'on aperçoit les monts du Limousin .
Le beau vélo tout neuf de Ludo nous donne quelques inquiétudes dès le départ, les vitesses ont du mal à passer ! Quelques réglages et un bon rôdage vont être nécessaires. On a bien fait de pédaler dès cet après-midi pour tester tout cela.
Il fait beau et chaud et nous sommes gonflés à bloc.
Nous lions connaissance avec Isabelle et Olivier. Nous prévoyons de prendre l'apéritif ensemble dehors au soleil couchant mais c'est sans compter sur les caprices de la météo, l'orage monte sur l'étang du châtenet.
Bientôt éclairs et averses nous poussent à rentrer dans le camping car où nous poursuivons nos bavardages. Une cousine d'Isabelle viendra compléter la tablée. Isabelle tient à particper à sa façon à notre pèlerinage, elle nous offre des oeufs frais.
Je suis ravie de cette rencontre qui place notre pèlerinage sous de bons auspices.
Jour 1 - Dimanche 8 juillet - Le Châtenet/Aixe sur Vienne 29 km en VTT
L'orage et la pluie ont duré jusqu'à 2 h du matin. A l'heure du départ le temps est gris et frais, plus rien à voir avec hier. Nous démarrons notre journée par une ...côte. Le chemin est raviné par l'eau de pluie. Les choses sérieuses commencent. On est vite arrivés à Solignac. L'imposante abbatiale romane du XIIème siècle, à clocher mur et files de coupoles mérite une visite. Elle a été fondée en 632 par Saint Eloi.
http://www.kizoa.fr/diaporama/d3244817kP138833267o2/abbatiale-de-solignac
Solignac
le pont roman
Nous délaissons le GR qui fait un large détour dans les monts du Limousin pour partir vers le pont rompu qui enjambe la Briance.
C'est ici que nous déjeûnons après avoir effectué des règlages sur la selle de Ludo. Le soleil a refait son apparition et la montée qui s'amorce après le pont est rude, surtout après avor mangé ! De 221 m d'altitude nous passons à 341 en peu de temps. Mes muscles ne sont pas encore adaptés à l'effort et je grimpe à pied. A la Plagne nous n'arrivons pas à retrouver le GR donc on descend dans le vallon par la route puis on remonte vers Le Royer, la Pouge, les Farges non sans avoir demandé deux fois notre chemin. Cette erreur d'orientation va nous rallonger par rapport à l'itinéraire prévu. Enfin, après de nombreuses hésitations nous retrouvons la route qui mène à Beynac. Et devinez... elle monte dur. Toutes ces côtes me rappellent les difficultés vaincues l'an passé et notamment la montée à St Goussaud ! Ludo s'est échappé, lui monte sur son vélo tandis que je termine à pied. En m'attendant il s'est allongé à l'ombre le long d'un talus, il a bien fait car maintenant le soleil tape dur. A Beynac on découvre un beau calvaire, nous demandons à être photographiés devant. Mais la dame qui a pris la photo n'a jamais du appuyer sur le déclencheur, je n'ai pas eu l'idée de vérifier et quand ce soir je ragarderai les photos de la journée, je serai déçue.
Beynac
On a retrouvé le GR et nous suivons ce fil rouge jusqu'à Aixe sur Vienne. Jusqu'ici nous avons composé avec les chemins transformés par la pluie de la nuit dernière, réussissant à passer sur les bas côtés à pied ou en vélo mais l'affaire se corse tout à coup. Ici pour franchir l'ornière il va nous falloir passer sur la crête herbeuse ou sur le côté à pied mais l'espace libre est bien mince. Ludo choisi l'option un et moi la deux non sans avoir à mettre les pieds dans l' eau. La roue arrière de Ludo dérape soudain sur la boue glissante de la crête et il n'a d'autre solution que de poser les pieds de chaque côté du VTT au beau milieu de la flaque puis de patauger pour se sortir de là. Je m'en tire mieux que lui.
Heureusement qu'il n'avait pas ses chaussures neuves ! Aixe sur Vienne est en vue, nous longeons l'Aixette où se trouvent les restes du pont de Malassert (XIII ème siècle).
Après la confluence de l'Aixette et de la Vienne nous rejoignons le camping où Adam nous attend. Fatigués par cette vraie première journée de randonnée nous n'irons pas visiter la ville qui semble pourtant intéressante à découvrir.
Jour 2 - Lundi 9 juillet - Aixe sur Vienne/Saint Laurent sur Gorre 13 km à pied et 6 km à VTT
Ce matin nous quittons Aixe sur Vienne à pied, premièrement j'ai envie de marcher , deuxièmement j'ai étudié les dénivelés et ils me paraissent conséquents donc option pedi jambus.
Nous longeons la Vienne un long moment avant de passer sous la N520
(Compostelle à 1588 km)
La route monte d'un coup puis redescend vers un vallon. Dans un pré un taureau fait son office de reproducteur de la race limousine. Le paysage est sympa, il fait beau, le chemin agréable, des papillons volent autour de nous, tout va bien.
A la Maison Dieu nous entrons dans la forêt de Rochefort où alternent les chênes et les châtaigniers, on est dans le pays des feuillardiers. Les feuillardiers fabriquaient de longues lamelles de bois de châtaignier pourvues d'écorce qui servaient ensuite à cercler les barriques.
Rochefort
Nous faisons halte dans un abri bus en bois pour nous restaurer, il fait très chaud et nous buvons beaucoup. Aurons nous assez d'eau pour aller au bout de la matinée ? On emprunte un sentier escarpé où l'eau a raviné et creusé un véritable lit au centre, il nous aurait été impossible de passer là avec les VTT. Le soleil tape dur et nous n'avons presque plus d'eau, dans un hameau je vais frapper à une porte pour qu'on remplisse ma bouteille, ce qu'on ne me refuse pas, nous voici tranquilles pour un moment. Un sentier assez large est barré par des arbres qui ont été coupés sciemment pour gêner le passage. Visiblement certains n'apprécient pas le passage des piétons, des vététistes ou des quads ?
Comme c'est le cas depuis notre départ de Vézelay en 2010, nous rencontrons très très peu de monde dans les chemins et encore moins de pèlerins. Adam nous attend à La Ville pour déjeûner. Le relief se faisant moins escarpé nous décidons de poursuivre en VTT .
passage de ruisseau
On n'a pas fait 500 m que j'entends un claquement sec qui provient du vélo de Ludo. Il vient de passer entre quelques pierres mais rien de particulièrement difficile puisque je suis passée derrière sans encombre. Impossible pour lui de continuer à pédaler. Nous nous arrêtons pour remettre la chaîne, une fois, deux fois, trois ! Rien à faire ça ne tient pas sur le pignon. Nous sommes en plein chemin, aucune maison alentour où l'on pourrait demander un outil. Seule solution : demander le secours d'Adam, oui mais où allons nous le retrouver ? Je râle, il râle. On convient de se retrouver à Nieul. En attendant il nous faut pousser nos vélos mais Ludo qui n'est pas bête me dit "Mamie, en descente je n'ai pas beoin de pédaler", on peut donc remonter sur les VTT de temps à autre. Et cahin caha on progresse quand on entend arriver Adam derrière nous. Comment a t'il fait pour nous retrouver là ? Mystère. Diagnostic : la roue libre est cassée. Maintenant je comprends mieux l'expression descendre en roue libre, on l'a expérimenté. On retrouve le camping car et la boîte à outils, ça râle encore. Adam échange sa roue contre celle de Ludo et nous pouvons continuer sans plus d'encombre jusqu'à Saint Laurent sur Gorre. Tout y est fermé en ce lundi sauf le bistrot où nous faisons tamponner nos créanciales. On raconte notre mésaventure, un jeune homme nous indique où trouver de quoi réparer à Saint Junien.Ce n'est pas tout prêt. Une autre personne nous dit où se situe l'aire de camping car où Adam nous attend. Nous les remercions pour leur aide et après avoir retrouvé Adam nous filons tous les trois à St Junien faire quelques courses et acheter une nouvelle roue. L'après-midi tire à sa fin quand nous revenons à St Laurent.
Aire de camping car Les Chênes
Jour 3 - Mardi 10 juillet - Saint Laurent sur Gorre/Château de Montbrun 33.5 km en VTT
Les derniers jours nous ont permis de tester nos vélos et nos organismes, tout semble mieux fonctionner désormais, l'étape de ce jour sera donc plus longue. De temps en temps le GR emprunte des portions de petites routes, c'est ainsi que nous traversons le hameau des Jarosses. Et même si le guide nous vante le charme du patrimoine local, je le trouve bien vide ce hameau.
Des montées, de la route, des chemins herbeux et boueux se succèdent sans aucun intérêt. Les chemins herbeux ont la particularité de dissimuler les ornières et les pierres, ce sont ceux dont je me méfie le plus et le plus souvent je les aborde à pied.
Seules les vaches nous regardent passer
On fait un petit détour par le centre ville d'Oradour sur Vayres pour prendre des documents à l' OT. Un peu plus loin, au bout d'un chemin se dresse un clédier, c'est un four destiné au séchage des châtaignes.
Cussac est bientôt en vue, ou plus exactement Cussac les bonnes fontaines.
Voici pourquoi le village porte le nom de bonnes fontaines :
Les pratiques culturelles liées à l'eau sont une des fortes particularités de notre région. La nature des sols étant propice au jaillissement des sources , celles-ci ont été l'objet de cultes et dotées de vertus curatives . On dénombre plusieurs centaines de fontaines de dévotion en Haute-Vienne et en Dordogne.
Trois fontaines de dévotion sont présentes aux Bonnes Fontaines qui est l'un des sites de dévotion le plus connu en Limousin.
Un saint a été attribué à chaque fontaine ainsi que des légendes. Des croix et des chapelles ont été érigées à proximité ( l'oratoire du site en est un témoin très récent ) .
La dévotion est liée à un besoin de guérison. Pour celà , on prête des vertus à la source.
Aux Bonnes Fontaines , trois fontaines sont réparties autour de l'étang . Elles sont dédiées à Saint Jean-Baptiste que l'on fête le 24 juin.
(source office de tourisme)
En début d'après-midi nous partons à la rencontre de ces fontaines aux pouvoirs si particuliers.
L'oratoire construit en pierre du Limousin est fort bien intégré au site
Ludo rallume quelques lumignons
Mon offrande consiste en une petite brique de jus de fruit, pour le pèlerin suivant ou tout autre personne qui aurait soif, car il n'est pas dit si l'eau des sources est potable.
On descend vers la fontaine censée guérir les rhumatismes.
arbre à dévotion
Celle-ci guéri les maux de dents...
Je me mets pas en cause les croyances attribuées à ces fontaines, elles existent aussi en Bretagne. Ce qui me laisse perplexe ce sont ces "pillaux" comme on dit en langue Gallo, ces oripeaux, ces lingeries intimes, ces chiffons indéchiffrables et délavés qui ne sont pas du plus bel effet et me mettent mal à l'aise.
Nous quittons ces lieux sans que j'y ai ressenti quoique ce soit. Peut-être faut il les voir lors des fêtes de la Saint Jean où ils sont investis par les initiés pour mieux comprendre ces us et coutumes du Limousin.
Peu après voici la chapelle de La Genette. Au moins ça me parle.
Dans une côte que je monte à pied, j'amorce un dialogue avec un papi qui cultive son jardin, son accent chantant sent déjà le Sud et Ludo s'en amuse.
Château de Brie
Du château de Brie au grand Puyconnieux, la route prend de l'altitude et passe de 279 m à 498. Bizarement j'avale le dénivellé sans problème.
Voici ce qui constituera notre plus haut "sommet" pour cette année. Une voiturette sort d'une route parralèle et atteint poussivement le haut de la côte.
Après avoir jeté un coup d'oeil au panorama nous nous lançons dans une descente de trois km. Le vent est frais, j'aurai du penser à prendre un journal pour protéger mes poumons de la fraîcheur. Notre folle chevauchée est de courte durée, nous avons rattrapé la voiturette. Ludo brûle d'envie de la doubler, j'hésite puis renonce car le conducteur fait des écarts. En maugréant on descend vers le château de Montbrun derrière ce véhicule.
Le ciel s'est à nouveau chargé de lourds nuages. Nous avions prévu de visiter le château mais le prix d'entrée prohibitif (10 euros) nous en dissuade.
Château de Montbrun
Adam nous attend sur le parking. Nous rangeons les VTT dans la soute quand les nuages crèvent, il était temps. Par ici il n'y a pas grand chose pour bivouaquer. Nous nous détournons de 5 km pour passer la nuit en France Passion à Dournazac.
Jour 4 -Mercredi 11 juillet - Dournazac/Le Cluzeau (grottes de Villars) 33 km en VTT
Un grand ciel bleu salue notre départ
Dournazac
La journée risque d'être chargée, je voudrais passer par Saint Saud la Coussière, St Jean de Côle et les grottes de Villars.
Notre départ de Dournazac ralonge déjà l'itinéraire initialement prévu. Sachant qu'il nous faut avancer on pédale exclusivement sur la route . On arrive à Saint Saud Lacoussière (en Occitan sur la pancarte).
Voilà qui est nouveau pour nous et qui soulève des questions. Définition d'une félibrée :
Tous les ans, le 1er dimanche de juillet, a lieu dans une ville différente du Périgord, une fête appelée Félibrée en Français ou Felibrejada en Occitan. Cette fête, qui renoue avec les troubadours qui chantèrent jadis la langue d'Oc dans toutes les cours d'Europe, est la journée de la langue d'oc. Elle est organisée par l'association Lo Bornat dau Perigord (la rûche), école félibréenne du Périgord fondé en 1901, dont le siège est à Périgueux
La première félibrée a lieu le 20 septembre 1903 à Mareuil sur Belle (24). Ce jour-là, le président du Bornat prononce un discours, salué par Frédéric Mistral et par Pierre Dévoluy, capoulié du Félibrige. Coorganisée par le Bornat dau Perigòrd et un comité local créé ponctuellement chaque année.
Elle est aujourd'hui la grande fête annuelle où se côtoient en moyenne plusieurs dizaines de milliers de personnes venues de tous les horizons. Le programme comprend un défilé des groupes traditionnels, une taulada (repas), une cour d'amour (spectacle) et d'autres manifestations. Les organisateurs privilégient l'authenticité des costumes, des instruments de musique et des métiers anciens. La célébration de la langue occitane est l'occasion de spectaculaires décorations de fleurs de papier. Des conférences, spectacles, soirées à thème, sont proposées pour la sauvegarde du patrimoine et de la langue. (source Wikipédia).
Ce qui était propre à la Dordogne a du se propager au département voisin de la Haute Vienne. Infidèles au GR nous pursuivons notre descente vers le Sud par la D82 où des fontaines à dévotion sont encores signalées par des pancartes dont une censée guérir les engelures, voici tout au moins un mal qui doit être de plus en plus rare.
On fait une halte devant une croix de pierre fleurie
Sur le socle un papillon se meurt. Ludo dit " pauvre papillon, il va mourir. Une minute de silence". C'est tout mon petit fils ça ! Et dans la minute qui suit on n'entend plus que le claquement de nos mandibules sur une barre de Bueno. Vous en connaissez vous des papillons qui ont eu une pareille oraison funèbre ?
Le goudron commence à fondre et ça fait un drôle de bruit sous nos roues, on pourrait croire qu'un incident technique se prépare mais il n'en est rien. J'ai bien étudié ma carte et je sais que nous allons bientôt passer devant une pancarte qui devrait interpeller Ludo. Je ne lui dis rien. Bien vu, ça fait tilt et il s'arrête devant la pancarte mais c'est moi qui m'y colle pour la photo.
Aujourd'hui c'est mon anniversaire et je dédie cette photo à mon fils Nicolas qui n'est autre que le père de Ludo. On est heureux. Il fait beau, l'air est léger, des papillons volent autour de nous. Le bitume déroule ses km sans encombre mais quand ça va trop bien c'est que ça ne va pas tarder à se gâter.
On retrouve le GR et on monte aux Merles, on s'arrête devant le monument commémoratif érigé en mémoire des victimes du 28 avril 1944 où, à 18 heures, six résistants et quatre civils ont été assassinés par les nazis de la division Brenner et de la brigade nord-africaine au village des Merles, petit hameau de la commune. (source journal Sud Ouest).
Les Merles
Nous quittons le département de la Haute Vienne pour celui de la Dordogne. La matinée a filé. Adam nous propose de nous retrouver aux Moulières. On traverse le bois de Vitrac, le hameau des Moulières aux jolies maisons et au château bien dissimulé et confiants nous descendons vers la D707.
Et ça se gâte. Adam nous a bien dit de l'attendre là ! Et nous l'attendons en vain. Les échanges au téléphone se font tendus, il nous affirme être passé sur la route. Voilà bien une demie heure qu'on patiente et toujours rien. Je vais jusqu'au petit pont qui dans le virage masque l'horizon. Flûte la D707 passe là juste en dessous à 200 m. Nouveau coup de fil et nous nous retrouvons enfin. Adam et moi contrariés. Il nous mène au Cluzeau où nous passerons le reste de la journée sur le parking des grottes de Villars dans une ambiance qui n'a rien de festif . Drôle de journée d'anniversaire.
Un petit malin s'est évertué à transformer la pancarte d'accueil, cherchez l'erreur ?
Je propose d'aller tous les trois jusqu'à Saint Jean de Côle mais mon invitation reste lettre morte. Au lieu de cela nous allons visiter les grottes et leurs superbes stalactites...mites et autres salles.
C'est alors que nous voyons déboucher du GR un étonnant équipage. Des pèlerins. Un jeune couple, Grégory et Marie accompagnés d'un âne, Coppa. Au début nous ne voyons qu'eux mais ces jeunes parents portent leurs enfants Jane et Noé dans leur dos.
Je ne sais pas pourquoi ils me font penser à la fuite en Egypte, Joseph tirant l'âne sur lequel Marie et l'enfant Jésus ont pris place. Cette très belle rencontre m'émeut beaucoup. Notre chemin à nous avec l'assistance Adam + camping car c'est vraiment du luxe.
Je descend faire quelques photos dans le hameau. Voici un balisage peu commun pour aller à... Kronenbourg ?
Quelqu'un ici ne manque pas d'humour
(c'est sans doute ce qui nous fait défaut...)
fin de la partie 1 / 4
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