Sur les chemins de Compostelle 2012 (4/4)
Jour 13 - vendredi 20 juillet
Cancon/Fongrave 18 km VTT
Soirée et nuit calmes. Nous enfourchons nos vélos pour traverser le village mais les ruelles se font de suite pentues. En suivant le GR on découvre de belles maisons à colombages qu'on ne prendra pas en photo car on a encore omis de recharger les piles ! Le Gr préconise de monter jusqu'aux ruines du château et de redescendre par un sentier étroit et pentu. Vu comment ça monte déjà de ce côté là, non merci, je ne veux pas prendre de risque inutile. Contre l'avis de Ludo nous redescendons dans le village et mettons un certain temps avant de trouver la bonne route qui va rejoindre le GR. Mais je ne calerai pas, je veux partir dans la bonne direction. Mieux vaut perdre 1/4 d'heure à chercher que de faire 4 ou 5 km supplémentaires ! C'est fait nous avons contourné l'usine de traitement des noisettes et on roule sur les berges d'un joli petit étang. J'adore ce paysage vallonné fait de champs de blé, de tournesols, de bosquets et de plantations de noisetiers.
Ce sera l'un des paysages que je préférerai tout au long de ce périple et je n'ai pas de photos ! J'ai choisi l'option fond de vallée (par de petites routes et pas par le GR) pour ne pas monter inutilement mais impossible d'échapper à la grimpette qui précède Monclar. C'est dur mais ça vaut la peine car d'ici la vue est magnifique. D'un côté les collines, de l'autre la plaine de la vallée du Lot. Nous dévalons la côte qui nous ramène à un croisement. Nouvel arrêt pour étudier la topographie quand on nous klaxonne. C'est Adam avec le camping car. J'en profitte pour prendre des piles. Il nous conseille de prendre la route en face et de laisser tomber le GR qui une fois encore va nous rallonger. La chaleur s'est installée et nous suivons son conseil. En selle donc pour rallier Fongrave qui n'est distant que de 5 km. La route descend en pente douce vers le Lot et j'admire les premières maisons de Guyenne toutes de torchis et de briques ocres et roses, elle me plaît cette architecture. A Fongrave la chapelle de ND de Bonsecours nous ouvre ses portes, elle fait partie d'un bel ensemble architectural typique. Encore 1.5 km et nous rejoignons Adam à la Ferme des Tuileries (FP) où nous nous régalerons de fruits frais et mûrs à point.
Vu sur un rond point
Premiers signes de l'architecture de Guyenne à Fongrave
à la croisée des chemins
Ferme des tuileries Fongrave
Dans l'après-midi pour qu'Adam ne soit pas en reste nous reprenons les vélos pour aller vsiter Castelmoron sur Lot, une petite cité de charme qui ne nous laissera pas indifférents.
Castelmoron a été pavoisé en l'honneur du festival folklorique qui débute ce soir
Port Lalande se situe entre Castelmoron et Fongrave c'est une importante halte nautique sur le Lot
Dans cet enchevêtrement de noms de lieux-dits il y en a un qui m'interpelle : Fondelaterre !
Jour 14 - Samedi 21 juillet - Fongrave / Saint Laurent 34 km en VTT
Avec la chaleur qui s'installe nous partons plus tôt. Une fois de plus infidèles au GR654 on longe le Lot au plus prêt. La route est plate, elle est bordée de serres qui sentent encore bon la fraise bien que la saison touche à sa fin. Quelques grosses unités agricoles au pigeonnier souvent en ruine ponctuent le paysage fait d' arbres fruitiers protégés par des voiles. En y regardant de plus prêt on découvre que ce sont des kiwis.
Clairac est en vue et je file au supermarché pour acheter...des piles ! Il fait déjà très chaud et ça marque l'organisme
Clairac
Fontaine accueillante à l'orée du centre ville
Architecture locale
Toujours longeant le Lot et après une rude montée à la sortie de Clairac nous retrouvons les vergers mais aussi de nombreux séchoirs à tabac. C'est en effet à Clairac que furent implantés les premiers pieds de tabac sur notre territoire.
A notre droite sur une falaise une croix marque la confluence de la Garonne et du Lot. Le GR nous y aurait fait passer mais j'ai eu la fainéantise de monter à 169 mètres sur le plateau, ici on est à 31 mètres... De toute façon on ne peut pas tout voir.
On arrive à Pélagat et tout en pédalant je me dis qu'on ne voit pas beaucoup de signes religieux par ici, les croix se font rares. Et comme pour me contredire en voici une et de taille.
Une halte s'impose pour la photographier et aussi pour boire et se restaurer, à l'ombre. Comme je m'apporche de la croix je fais bien attention où je mets les pieds sur la pierraille surchauffée quand quelque chose que je n'ai pas vu me pique au dessus de la chaussette. La trouille de ma vie, serait-ce une vipère ? J'en parle à Ludo et à une dame qui passe. Elle ne croit pas qu'il y en ait par ici. De toute façon on sera vite fixés. Du coup la pause grignotage s'éternise un peu. La piqûre n'évolue pas, on repart. Je ne saurai jamais ce qui m'a piquée.
Midi sonne quand on arrive à Aiguillon c'est une ville de belle taille
ai
Le Lot rejoindra bientôt la Garonne
Passage à l'OT pour faire tamponner les créanciales et nouvelle galère pour sortir de la ville. Un automobiliste s'arrête et spontanément m'indique le chemin à suivre. Merci Monsieur. On doit retrouver Adam à Port Sainte Marie distant de 9 km, il est midi. Allez c'est faisable, on repoussera l'heure du déjeuner c'est tout. A la sortie de la ville on reprend le GR mais bientôt il monte à nouveau à l'assaut de la colline, très peu pour moi. J'ai beau avoir choisi l'itinéraire qui grimpe le moins il nous faudra tout de même passer par une altitude de 97 mètres avant de redescendre vers la Garonne. La chaleur est intense, le temps s'écoule vite et proportionnellement nous on est plus lents, enfin surtout moi. Arrivés en haut de la côte je suis exténuée.
Cette posture me permet de détendre mes bras et mes épaules qui tiraillent. Je récupère lentement. Le guide annonce trois km de descente vers Port Sainte Marie. Avant de l'entamer on s'imprègne du paysage découvert au sommet mais je ne vois pas la Garonne, déception.
Ah cette descente, elle a vraiment valeur de récompense, le vent me sèche. Je freine souvent car la route est en lacets mais à cette heure ci elle est déserte et ça file. Ludo m'attend sagement en bas, lui aussi il a aimé. Depuis quelques jours il mériterait le maillot blanc à pois rouge du meilleur grimpeur mais en descente il n'est pas mauvais non plus surtout quand je ne suis pas derrière pour crier des consignes de prudence. Port Sainte Marie est assoupi sous le soleil et il n'y a pas âme qui vive alentour.
Adam qui n'a pas trouvé où se poser ici nous fait savoir qu'il est au camping du Moulin St Laurent, au moins 3 km après St Laurent ! Bien ! Il nous faut encore passer une épreuve, le GR qui est surtout fait pour les marcheurs préconise de monter l'escalier pour accéder au pont qui enjambe la Garonne. Ludo se propose pour porter un à un les VTT en haut de cet escalier bien raide. Je l'en dissuade, lui aussi est fatigué et n'oublions pas qu'il est en pleine croissance, il ne faudrait pas qu'il présume trop de ses forces. C'est donc l'un tirant, l'autre portant les VTT l'un après l'autre que nous pourrons enfin accéder au pont et jouir d'une belle vue sur la Garonne.
,
La commune de Saint Laurent a su embellir ses containers
Encore 2 bons km à travers champs et vergers avant d'arriver, enfin au camping du Moulin Saint Laurent,
où nous passons le reste de l'après-midi à nous reposer et à profiter de la piscine. Rude journée.
Jour 15 - Dimanche 22 juillet - Moulin Saint Laurent/ Barbaste 15 km
(12 km à pied et 5 km à VTT)
Dans mes prévisions nous aurions du atteindre Montréal du Gers aujourd'hui, ce ne sera pas le cas et moi j'arrêterai bien là, la journée d'hier a été éprouvante. Mais Ludo ne l'entend pas de cette oreille, lui, il veut atteindre Montréal, demain , après-demain, il s'en fiche, il veut atteindre son but, un point c'es tout. Je suis d'accord pour continuer mais à pied pour l'instant. Compte tenu de la chaleur nous partons de plus en plus tôt. Ce matin c'est Ludo qui avait mis son réveil à sonner et qui nous a sorti du lit, c'est dire sa motivation.
7 H 1/4 et déjà sur le départ
J'adore marcher dans le petit matin quand la nature exhale ses parfums
Par ici nous croisons de séchoirs à tabac en pierre, serait t'on plus riches ?
Conflit ?
Le canal latéral à la Garonne offre à nos yeux une rectitude implacable
Et nous voici dans les premières vignes de l'appelation Buzet
Une petite minute SVP, je reviens
Ludo me dit " tu nous la joues à la Gloria, tu mets tes photos en scène maintenant ?"
A Lubat une énorme chêne liège marque la croisée des chemins, Ludo n'en n'avait encore jamais vu. Celui-ci est particulièrement impressionnant.
Mine de rien depuis le canal (42 mètres) ça monte mais en douceur. J'apprécie cette balade dans les vergers, je ne m'en lasse pas.
Après avoir ramassé quelques fruits tombés d'un arbre on débouche sur l'esplanade de la chapelle sainte Madeleine. Accolée au mur de la chapelle une stèle rappelle que sur ce plateau un avion britanique, un Mosquito, s'est écrasé le 4 août 1944 et qu'un jeune pilote de la RAF de 24 ans y a laissé la vie.
Une jolie croix est érigée au carrefour. Comme c'est dimanche, nous déposons une pierre sur le socle et y ajoutons quelques fleurs sauvages.
En suivant le GR on arrive au petit cimetière où repose l'aviateur britanique, c'est la première fois que je vois les restes d'un avion jouxter une tombe.
On en voit et on en apprend des choses en cheminant. Nous flânons mais Adam qui stationne à Vianne s'impatiente. A un rythme un peu plus soutenu dans des paysages superbes nous descendons vers ce qui sera notre première bastide dans le Lot et Garonne : Vianne ; non sans être passés par le point le plus élevé du coin :174 mètres.
Tout en bas du chemin, avant d'arriver à Vianne deux bouteilles d'eau minérale intactes ont été déposées bloquées par des pierres elles semblent avoir été mises à la disposition d'éventels pèlerins assoifés. Gentille attention.
Au pays des bastides
Vianne
Après avoir franchi le pont suspendu sur la Baïse,
nous faisons un détour par la halte nautique tout en fraîcheur,
contournons les remparts et entrons dans la ville par l'une de ses quatre portes. La bastide a été fondée au XIIIème siècle sur un plan carré. Je suis surprise de voir qu'il y ait aussi peu d'acitivté un dimanche de juillet ! Nous retrouvons Adam, faisons quelques achats dans une épicierie, la patronne dont le fils porte le même prénom que Ludo lui offre un beignet en prime. Bientôt attablés à la terrasse d'un café nous savourons le moment présent.
Midi, Adam propose de nous sortir les vélos pour rouler jusqu'à Barbaste distant de 5 km. J'ai un peu honte de ne pas finir à pied mais Ludo lui veut vraiment aller de l'avant.
Mais puisqu'il nous faut avancer, avançons. Le guide dit "suivre le chemin de halage jusqu'à Lavardac". Quel chemin de halage ? Passée la halte fluviale, c'est tout au plus un sentier qui devient étroit et griffu. Trois km qui n'ont rien d'une promenade de santé. A la hauteur de la station d'épuration de Lavardac il y a une fuite nauséabonde qui rend le chemin boueux, passer par là n'a rien d'agréable.
Fatigués, blasés ? Nous n'accorderons aucune attention à ce village, nous n'avons qu'une hâte, en finir ! Les deux km restant sont vite avalés et nous passons en trombe devant le moulin qui fait la célébrité du village, le moulin d'Henri IV.
Adam nous rejoint, pas de place au bord de la rivière pour stationner, ce soir il y aura une fête et il y a des interdictions partout. Nous pensons pouvoir nous rabattre sur le camping "la pinède". C'est un peu excentré, nous suivons les pancartes pour arriver devant un portail fermé, le camping n'existe plus. Je ne dis pas merci à la municipalité !!! Nous finirons pas trouver un coin sympa au bord de la Baïse pour terminer la journée.
Jour 16 - Lundi 23 juillet - Barbaste/Montréal du Gers 35.5 km à VTT
La der des der sur le GR654 ! Qui aurait pu imaginer cela en 2010. Nous étions parits la fleur à l'oreille avec le projet de... et voilà qu'on touche au but, voilà qu'aujourd'hui nous allons tourner la dernière page du livre du guide du GR654 : Vézelay/Montréal du Gers.
Pour l'instant ça ne nous effleure pas l'esprit. Ludo a encore fait "chanter le coq" de bonne heure. Bon c'est sûr il reste 35 km et il va encore falloir pédaler pour arriver à écrire le mot FIN avant ce soir.
Adam nous dépose au niveau du moulin de Barbaste, que c'est beau dans le petit matin !
Nous filons bon train et avalons les premiers km avec plaisir et parfois tout debout sur les pédales
La maison forte de Cauderoue est en vue, nous naviguons dans une forêt de tournesols qui nous font une haie d'honneur.
Encore un arroseur à maïs mais ce matin l'humeur n'est pas à la grogne. Ludo se fait même un malin plaisir à passer sous l'eau au moment où le jet donne le plus. Pour ma part j'attendrai un moment d'accalmie pour passer.
Après le pont de Sainte Catherine nous sommes à l'orée des Landes et le chemin devient sablonneux mais gérable... pour l'instant.
Ludo profite d'une halte pour bourrer son sac à dos de pommes de pins
Le chemin devient de plus en plus sablonneux, plus question de rouler et pousser les VTT à nos côtés devient exténuant. Et le guide sans rire, nous dit continuer 2 km dans ce chemin entre une clôture et la voie ferrée. En effet, en contre-bas une voie unique de chemin de fer n'a pas l'air de voir souvent passer les trains... Allez hop on va marcher sur le ballast, ce sera toujours plus facile de pousser les VTT sur le dur et si un train arrive on l'entendra tant le silence est assourdissant par ici ! Je saurai en arrivant à Mézin que c'est la voie qu'emprunte le petit train touristique de l'Albret. Elle nous a bien aidé cette voie.
La chaleur est montée d'un cran quand nous arrivons à Mézin. Petite halte à l'épicierie du coin pour acheter de quoi refaire nos forces. Encore une bastide dont les arcades font face à l'église,
Une drôle de croix surmontée d'un coq domine le parvis
Je file à l'OT faire tamponner tandis que Ludo visite l'édifice. On peut y voir une statue de St Jean Baptiste avec la coquille St Jacques à la main et une statue de pèlerin avec tous les attributs de sa charge, elle date de 1772.
A Villeneuve de Mézin nous ferons une halte repas au bord du lac avant de reprendre rapidement la route pour les derniers 10 km.
On se sent pousser des ailes
Au sommet d'un petit raidillon voci une pancarte dont le nom donne à réfléchir
Les tournesols ont fait place à la vigne, on aborde le vignoble Armagnac-Ténarèze et on quitte le département du Lot et Garonne pour celui du Gers où je n'ai encore jamais mis les pieds.
Une belle invitation au farniente et aux plaisirs épucuriens, désolés mais ce ne sera pas pour tout de suite.
Fourcès est en vue. Ce petit village est classé parmi les plus beaux de France. On ne peut pas y passer sans faire un petit détour, d'autant que si c'est une bastide, c'est la seule qui soit construite en rond, une curiosité à ne pas manquer.
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http://www.kizoa.fr/diaporama/d3124371kP140282871o2/fourcès
Encore 8 km avant de rallier Montréal. Cette fois nous ne nous arrêterons plus. La route descend en pente douce et nous pédalons de bon coeur. J'essaie de passer devant Ludo mais il reprend toujours la direction des opérations et au moment où je m'y attend le moins je l'entends pousser un énorme cri de joie. Wou, wou wou et d'agiter les bras en signe de victoire. Nous sommes devant le panneau de Montréal. Je ris et je pleure, une immense vague d'émotion me submerge. Je ne m'y attendais pas. Pourquoi ? Est ce de savoir mon petit fils si heureux ou d'avoir réussi ce qui somme toute ne me paraît pas avoir été si ardu à accomplir ?
Montréal nous voilà
Un dernier effort pour monter dans le village, une bastide,
passage par l'OT pour faire tamponner notre créanciale qui ce soir se verra courronnée d'un beau tampon.
Il marquera la fin du GR654, depuis Vézelay nous avons parcouru quelques 900 km.
L'église est à deux pas, fraîche et silencieuse. Je pose mon sac sur un banc, je l'ouvre en grand, en très grand et je laisse s'en échapper toutes les demandes, les prières, les recommandations que l'on m'a confiées en cours d'année et depuis le début de notre périple à Feytiat. Vous êtes toutes et tous là avec moi dans cette église, je revois vos visages, j'entends encore vos mots d'encouragement ou d'admiration, je pense aux pèlerins de Villars, où sont -ils ? A Jean Louis (2010), à Claude (2011). Sont ils allés au bout de leur chemin, pensent ils à nous parfois ? La fatigue m'a quittée, je suis sereine.
Montréal du Gers, vue générale
Fin
Epilogue
Voilà encore une page du chemin vers Compostelle qui se tourne, encore une qui s'est vécue, encore une qui s'écrit. Ce tronçon aura été le plus long. Après 7 jours en 2010 et 155 km parcourus, 12 jours en 2011 et 250 km, nous affichons 405 km au compteur en 16 jours. Une fois encore la météo aura été avec nous. Une première semaine plutôt couverte, sans grande chaleur et ponctuée de rares averses histoire d'habituer nos organismes à l'effort. Une deuxième semaine plus chaude que nous avons su gérer.
Une organisation qui s'inscrit dans la routine grâce à Adam qui s'impose, dans la discrétion mais l'efficacité, comme membre à part entière de l'aventure compostellane. Je le remercie cette année encore pour la préparation des vélos, nous n'avons pas crevé une seule fois et pour l'intendance, sans faille. Le nouveau camping car y a sans doute été pour quelque chose lui aussi, plus à l'aise nous avons mieux pu nous reposer.
Ludo, ah Ludo, il a bien grandi en deux ans, il est passé de 1.55 m à 1.80 m. Il est moins bavard mais affirme ses choix et revendique, il est à l'heure de l'adolescence. Désormais il m'aide à lire les plans et donne son avis, pertinent le plus souvent, c'est bien pour moi.
On nous a déjà demandé si on poursuivrait l'an prochain ? Bien sûr, oui c'est déjà inscrit, si on a la santé surtout et l'an prochain nous devrions passer les Pyrénées, mythique ! Et surtout, on ne change pas une équipe qui gagne !
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