La Hollande au printemps, avril 2017 (2)
La seconde partie de notre voyage nous emmène vers Zaanse Schans...Monnickendam... Marken...Abbenes
Lundi 17 avril
Nous ne sommes plus que quatre. Fille, gendre et bébé sont déjà repartis. Nous roulons vers Zaanse Schans. Aux abords il y a un monde fou, eh oui nous sommes le lundi de Pâques, ceci explique peut être cela. A l'entrée nous sommes refoulés, plus de places sur le parking payant. Midi approche, on tourne donc en ville et on fini par trouver un parking qui nous convient le temps du repas mais il est loin de ce que nous voulons visiter. Après manger on cherche donc à se rapprocher un peu, en ce lundi de Pâques la circulation en ville est calme et nous trouvons bientôt où stationner gratuitement.
Plus nous approchons du lieu touristique et plus il y a de monde. C'est notre troisième visite ici et je n'ai jamais vu cela !
Zaanse Schans est un village historique habité et doté de nombreux musées, à quelques kilomètres au nord d'Amsterdam. Il restitue de manière vivante la vie traditionnelle des 17e et 18e siècles. Zaanse Schans réunit sur un même lieu des maisons traditionnelles, des docks comme autrefois, une fonderie d'étain, une fromagerie et une ferme laitière, une épicerie à l'ancienne, des moulins qui ont chacun leur spécificité comme Het Jonge Schaap, (le jeune mouton ) moulin à scier du bois.
Dans les environs du Zaanse Schans, plus de 600 moulins furent construits au 17e siècle. C’était en fait la première zone industrielle. Les moulins étaient utilisés, entre autres, pour le broyage des épices, la production de peinture, de planches de bois, de peinture et d'huile. Un certain nombre de ces moulins existent encore et vous pouvez les visiter. Vous pourrez voir de l'extérieur, mais aussi à l'intérieur, comment les machines fonctionnent grâce au vent.
On y va ? On entre dans ce village sans payer, c'est un village pas un éco musée, seul le parking est payant.
Loueur de "bicycles"
Meule dans le moulin à écraser les graines
Savez-vous porter les fromages à la mode, à la mode ? A la mode batave. Nous ont sait. Mais non ce n'est pas lourd, c'est du faux !
Entrons maintenant dans la fromagerie. Autant de couleurs que de saveurs. Parfois très discutables, les jeunes demoiselles en feront les frais, ayant voulu tester le gouda à la noix de coco elles auront vite fait de le recracher discrètement dans un mouchoir. Personnellement mon préféré est celui au basilic.
le trésor
Entrons maintenant au musée fabrique du sabot.
Je ne sais pas pourquoi il y a sous mon image une grande bande noire qui persiste, déroulez, la visite continue ci-dessous.
Nous avons patienté longtemps avant de pouvoir assister à une démonstration de fabrication de sabots. On a eu tout le temps d'admirer les milliers de sabots accrochés au plafond. Ma grande veut en acheter une paire. Elle demande le prix : 32 euros. Les sabots resteront accrochés au plafond ! A la place nous irons déguster un chocolat chaud et manger une gaufre avant de rejoindre le camping car.
Nous ne sommes pas très éloignés de Katewoude où nous stationnons chez Simone Hoeve, une fabrique de fromages et de sabots à taille humaine qui offre gentiment quelques places de parking aux camping cars pour la soirée et la nuit.
Mardi 18 avril
Après une nuit calme nous roulons vers Monnickendam jolie petite cité ponctuée de bras d'eau et de ponts. On se gare sur un grand parking près de la gare routière et nous voilà partis musarder dans le dédale des rues qui ont gardé tout leur charme.
Elles ne sont pas larges et bordées de caniveaux profonds pourtant la vie de la cité s'y écoule normalement sans incident.
Le village de Monnickendam fut fondé au XIIIe siècle par des moines frisons. Ils édifièrent ici une digue, d'où le nom de Monnickendam, « la digue des moines ».
De jolies boutiques bordent une artère, on entre dans une boulangerie où ma petite fille mettra son anglais en pratique, c'est très bien. En face s'ouvre une boutique de fromages, de bières et de toutes autres denrées, propres à satisfaire l'épicurien le plus exigeant. Après la dégustation quelques fromages aux goûts nouveaux finissent dans le caba.
Au coeur de la ville voici De Vaag, le bâtiment de l'ancienne pesée, à l'arrière plan "speeltorel" qui domine la ville de son clocher où carillon et jaquemart animent les heures.
Photo 1 : Speeltorel, photo 2 Raadshuis, photo 3 fronton sur De Vaag sur lequel figure un moine, emblème de la ville.
Il est presque onze heures on va donc patienter pour voir le spectacle. A nos pieds un petit bateau écluse. Sur les petits canaux ce sont les bateliers eux mêmes qui doivent faire les manoeuvres d'éclusage.
Au pied de la tour musée le gardien nous interpelle, il aimerait que l'on monte en haut de la tour pour jouir du panaroma, mais non, ce ne sera pas pour aujourd'hui le temps ne s'y prête pas d'ailleurs voici une averse. Nous la mettons à profit pour entrer dans un grand magasin de cycles, les filles découvrent ici une large gamme de vélos hollandais, leurs spécificités, leurs accessoires.
La pluie a cessé on est sur le port mais la luminosité n'est pas propice aux belles photos.
Cette pomme oubliée met un peu de couleur dans la grisaille ambiante au pays des peintres elle pourrait faire l'objet d'une toile.
Les filles ne sont pas très enclines à la visite, elles préfèreraient aller au parc de jeux qu'elles ont vu en arrivant. En chemin on apprécie toutefois la sérénité des petites maisons bâties au bord de l'eau.
Et les filles peuvent se défouler aux jeux. On dirait deux anguilles prises dans une nasse.
Ce midi c'est le parking situé au pied des éoliennes sur la digue entre Monnickendam et Marken qui nous accueille pour déjeuner. Le ciel est bien dégagé et l'on peut manger porte et fenêtres ouvertes. Un coup de vent fait passer le rouleau d'essuie-tout par la fenêtre de la cuisine, le voilà qui traverse la route et s'arrête au ras de l'eau. Fou rire général.
Je suis ravie de voir que la météo s'améliore. J'avais très envie que nous fassions une balade à vélo tous les quatre et encore plus envie de faire découvrir aux filles l'un des endroits que je préfère au monde : le phare de Marken. Il est situé à l'écart du village au bout de la presqu'île et on le rejoint par une piste cyclable. Une sécurité pour la plus jeune qui ne fait du vélo que depuis peu. Stationnement obligatoire au parking payant.
Papy et moi encadrons la petite qui se défend bien elle pédale vaillamment fasse au vent. Elle monte même le raidillon qui permet d'accéder au sommet de la digue où l'attend sa soeur. Bravo !
Quelle belle nature. Ici un héron emmanché d'un long cou chasse les souris...
... les oies apprennent l'art du bain à leur couvée. Ailleurs des lièvres tout fous poursuivent une femelle en faisant des bonds fantastiques par dessus les ruisseaux. On rit aux éclats. La vie explose partout.
En découvrant le paysage les filles font "wahou", ce coin aux eaux cristallines et au sable blanc leur plaît autant qu'à moi. Pour peu si que je les laisse faire elles prendraient bien un bain de pied. Les gens d'ici appelle familièrement le phare "le cheval".
Sur l'herbe une barque sert d'aire de jeux, on reste là longtemps à se raconter des histoires de pirates et à rejouer le Titanic et quand l'heure de partir arrive j'entends "Ah non Mamy encore un peu". Je suis très heureuse de partager ces moments en famille.
Au revoir mon petit phare, à chaque fois que je te quitte je me dis que c'est peut être la dernière fois que je te vois et c'est pourquoi je fais provision de clichés.
La petite a pris goût au vélo et file devant avec Papy tandis que ma grande et moi pédalons tranquillement sur le mode confidences. A l'entrée du village on s'arrête près des brebis et de leurs agneaux.
Le coeur du village est un musée à ciel ouvert
Une habitante en costume traditonnel
Avez-vous vu le chat de gouttière ?
S'il y a bien une langue universelle, c'est celle des caresses et les chats savent ça.
Encore un petit effort pour arriver au port mais les "j'ai faim, j'ai mal à la tête, les envies de pipi" écourtent notre balade. Ce n'est pas grave. Le port de Marken, mon mari et moi on connaît. Les filles quant à elles ont toute la vie devant elles pour y revenir.
Après le goûter on roule vers le camping à la ferme de la famille Roubos à Abbenes où nous avons réservé pour deux nuits. 14 euros la nuit pour 4 personnes électricité comprise.
Depuis notre premier passage en 2009 le camping a pris de l'ampleur, c'est toujours aussi bien tenu et la patronne parle français. Je savais en venant ici qu'un camion épicierie passe le mardi. Encore quelque chose d'inédit pour les filles. Ma grande n'a pas eu de sabots mais elle a su s'acheter de belles framboises. Gourmande va !
plus d'infos sur le camping Roubos c'est ci-dessous :
http://www.camperplaatshetgroenehart.nl/frans/tarieven.html
Fin de la seconde partie Hollande au printemps avril 2017
à suivre
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