Erquy, perle des Côtes d'Armor
IL y a longtemps, très longtemps, j'étais venue au Val André avec mes parents. J'avais envie de revoir les paysages de cette côte sublime entre Erquy et Pléneuf-Val André dont le souvenir s'était estompé dans ma mémoire car c'était il y a de cela une... cinquantaine d'année ; mes parents m'avaient acheté une bouée, j'avais environ huit ans !
Balade d'automne fin octobre
Nos roues nous emmènent vers Erquy. Le village en lui même n'offre pas beaucoup de surprises mais par contre, la côte, le cap et ses falaises, la lande, les plages, le site des lacs bleus, tout cela est superbe.
Trêve de bla bla, c'est parti mon "( R ) Quy Quy", extrait du guide remis par l'OT :
Au pays de la ....
nous optons pour un....
dégusté face à la mer sous un soleil éclatant. Un pur moment de bonheur.
La mer descend, je vais marcher dans l'eau un bon moment, elle n'est pas chaude, je n'irai pas jusqu'à me baigner bien qu'il y ait des amateurs.
Remonter le cordon de galets est un exercice que je pratique avec beaucoup de précautions. A la main d'un côté mes sandales, de l'autre des coquillages.
Dans l'après-midi on enfourche nos vélos et grimpons une belle côte avant de déboucher sur le port
En attendant que le poissonnier ouvre ses portes nous passons par l'OT dont le seuil est orné d'une belle rose des vents
et je fais connaissance avec ma cousine Costarmoricaine...
et la lumière qui la guide dans la nuit.
Retour par la plage
ses cabines de bains typiques...
ses animaux marins...
l'art local...
et le plaisir de rouler sur le sable au soleil déclinant
puis de profiter d'un superbe coucher de soleil
Avant de déguster le produit phare d'Erquy, la coquille Saint Jacques achetée chez le poissonnier.
Jour 2
On a étudié les documents remis par l'OT et ce matin nous reprenons la route, oh pas pour aller bien loin mais pour escalader la falaise qui nous mène au parking Tu es Roc, joli nom n'est ce pas ? Une partie de ce parking est aménagée pour les campings cars, un gravilloné bien à plat où l'on peut rester en journée mais interdit de nuit, eh oui nous avons une aire à notre disposition pour 6 euros et il y a des campings dans le coin mais merci à la municiplaité de Erquy qui a bien fait les choses pour nous.
plan du cap de Erquy
A partir de là, il y a une multitude de sentiers à emprunter pour découvrir le cap, tous très bien jalonnés et respectueux de la nature environnante.
Notre choix se porte sur la découverte des lacs bleus. C'est un ancien site d'extraction de grès situé dans la falaise qui surplombe le port.
Les lacs bleus
Des ouvriers carriers taillaient la pierre sur place puis les pavés étaient acheminés par des wagonnets sur le quai en contrebas.
wagonnets de transport...
vestiges de la forge
Mille feuilles
La nature ne cesse de me surprendre, mais où donc ce pin est il aller cherhcer des forces pour grandir dans cet environnement hostile ?
On poursuit notre balade le long du GR 34
Côté terre, les bruyères partent à l'assaut de la falaise...
côté mer, un caseyeur fait des ronds dans l'eau...
Pointe ouest du cap d'Erquy
En surplomb le four à boulets
Du haut de ce promontoire on a une vue sublime sur la lande qui roussit...
et la belle plage blanche de Lourtuais avec les vestiges de l'abri du bateau de la SNSM.
Les ajoncs refleurissent
Nous rebroussons chemin vers le camping car et croisons de nombreux promeneurs. La balade au coeur de la lande est superbe accompagnée des éfluves des pins maritimes quand nous marchons sous leur couvert.
En début d'après midi, nous nous déplaçons à nouveau pour nous rendre au lieu dit les Hôpitaux. Nous nous garons brièvement sur le P du port où le stationnement est interdit aux campings cars vu la proximité immédiate d'un camping par ailleur fermé en cette saison. Pas une voiture, pas un chat, pas un être vivant. Bref on ne refera pas le monde mais vous m'avez compris, ces interdictions me paraissent totalement injustifiées hors saison !!!
Reste que le lieu est fort plaisant avec son petit rocher qui marque la pointe Est du cap et ces tags artistiques qui ornent les murs des bâtiments.
Mes respects Monsieur Cousteau
Un nouveau petit saut motorisé nous amène au P de la plage Saint Michel où il y a des barres de hauteur mais on trouve où stationner à proximité.
J'adore ces plages bretonnes assujetties aux flux des marées qui ici peuvent atteindre 13 mètres, c'est dire si le paysage est changeant.
Au centre l'îlot Saint Michel et sa chapelle uniquement accessibles à marée basse
Comme la marée descend nous allons attendre le temps qu'il faudra pour aller voir la chapelle de plus près.
En attendant nous avons remarqué plusieurs oeuvres éphémères, des empilements de galets ailleurs appelés "montjoie",
je m'en approche pour faire quelques photos ...
Les empilements de galets sont exposés au vent du large et appelés à disparaître rapidement mais...
côté terre dans les infractuosités des rochers, des artistes anonymes ont déposé leur oeuve, simple galet de forme parfaite ou de couleur originale, voire crayonné pour lui donner un visage. L'ensemble est surprenant et au dire des habitués du lieu ça prend de l'ampleur. Un hommage gratuit à la beauté.
Le soleil commence à décliner et la mer continue de baisser nous nous approchons de la chaussée encore submergée qui permet de relier la terre ferme à l'îlot Saint Michel et nous ne sommes pas les seuls.
En attendant de pouvoir y accéder, je vous livre la légende : "L'îlot Saint-Michel porte une chapelle dédiée à l'archange saint Michel. Jadis, l'îlot était rattaché au littoral. Dans ce temps là, le diable voyageait sur la terre et saint Michel voulait l'en empêcher. Le diable résolut d'enlever le saint et, à la tête de tous ses démons, il se mit à sa poursuite. L'archange se dririgea du côté de la mer et, arrivé sur le bout de la pointe qui forme aujourd'hui l'îlot, il regarda en arrière et frappa le sol du pied. Au même instant s'ouvrit une tranchée par laquelle la mer entra. Le diable et ses diablotins trop engagés sur la pointe furent entraînés dans les flots. Depuis cette époque, le diable ne vient plus sur la terre ; en souvenir de ce miracle on éleva plus tard à saint Michel une chapelle sur l'îlot, et, quand elle fut bâtie, les rochers devinrent rouges ainsi que la pointe qui est en face. D'après un autre récit, les rochers prirent cette couleur lorque saint Michel posa le pied dessus. Synthèse d'après le récit de Pierre Amiot."
Lentement vague après vague la mer s'ouvre pour livrer le passage...
lentement, pas après pas nous posons nos pieds sur des galets instables en évitant de mouiller nos chaussures
Enfin nous abordons sur l ''îlot...
et quand je me retourne la mer a laissé derrière elle cette longue langue brune.
Il nous faut encore gravir la falaise pour arriver au pied de la chapelle, pas de marches taillées par l'homme mais des marches naturelles dans le rocher, plus ou moins hautes, pas de garde fou, pas de rambarde.
La chapelle est fermée mais derrière nous sans faire de bruit est arrivé un vieux monsieur en bleus de travail (ce n'était pas le Père Noël) c'est l'un des gardiens de l'association qui fait vivre la chapelle et miracle, il ouvre les portes de cet humble et émouvant sanctuaire.
Déjà le soleil disparaît derrière la falaise, il est temps de redescendre et de regagner la terre ferme.
Ci dessous Diaporama, n'oubliez pas de mettre en grand écran et de mettre le son, bonne balade.
Fin