Avril en Hollande
Au pays des champs de fleurs
Si le proverbe dit "en avril ne te découvre pas d'un fil", au moins fait-il beau en Hollande en cette fin avril ; beau mais frais c'est vrai.
Nous n'étions pas venus en Hollande depuis 5 ans et nous avons trouvé du changement, notamment sur les grands axes où règne désormais une circulation très dense. Par contre dès qu'on sort des autoroutes on retrouve le calme qui nous avait tant plu lors de notre première visite. Les travaux de voirie vont bon train et le GPS en perd le Nord, merci les bonnes vieilles cartes routières mais il me faudra tout de même demander confirmation de direction à plusieurs reprises. L'occasion pour moi de tester mes notions d'anglais (toutes récentes) et ma foi, l'échange avec mes interlocuteurs ne se passe pas trop mal.
On arrive à Abbenes en fin d'après-midi, le vent souffle en furieuses rafales et secoue violemment le camping car. Je suis heureuse d'arriver enfin et de prendre un peu de repos. Le famille Roubos nous accueille sur sa ferme où une quinzaine d'emplacements ont été spécifiquement mis à la disposition des camping caristes. C'est vert, c'est propre et les tulipes ne demandent qu'à fleurir pour ajouter une petite touche de couleur mais cette année elles sont en retard.
Nous avons prévu de passer deux jours et deux nuits ici afin de nous rendre au corso fleuri de Lisse sans souci de stationnement et aussi parce qu'il y est moins cher qu'en camping traditionnel. A l'arrivée on nous remet un dossier avec toute la documentation nécessaire pour visiter les environs ainsi que le plan des pistes cyclables pour rejoindre villages et villes alentours ce qui nous convient tout à fait. Un plus,Eveline parle un peu français.
Un seul bémol, le passage incessant des avions en approche de l'aéroport d'Amsterdam, si vous avez le sommeil léger prévoyez des boules Quiès.
Un camion épicerie passe tous les soirs entre 18 et 19 h.
lien vers le site : http://www.camperplaatshetgroenehart.nl/stellplatznabeikeukenhof.php
C'est sous un ciel bien plombé que nous partons en vélo vers Sassenheim on voudrait y voir la fin de la construction des chars du corso fleuri.
Ce que j'admire ici c'est la présence de l'eau auprès des habitations : le bateau amarré au ras du jardin.
Dans quelques jours la reine Béatrix fêtera son anniversaire et abdiquera en faveur de son fils, tout le pays est pavoisé aux couleurs de la famille royale - Orange-Nassau - et chacun rivalise d'inventivité pour l'occasion.
Sur le bord du canal, en plein milieu de nul part nous essuyons une bonne averse avant d'arriver à Sassenheim.
Au coeur de la ville il y a un un vaste parc, nous y rencontrons un héron pas farouche qui se goinfre de grosses grenouilles noires. Notre présence ne semble pas troubler son repas.
Je ne trouve pas l'office de tourisme pour me renseigner sur le lieu de fabrication des chars, une charmante dame me dira, en anglais, qu'ils sont terminés depuis le veille et qu'il faudra attendre le lendemain pour les voir sur le corso fleuri.
Dans l'après-midi le soleil refait son apparition et nous partons en expédition dans la plaine des tulipes envahie de cars de tourisme qui déversent des hordes d'asiatiques hystériques ; ils se rouleraient bien volontiers dans les tulipes.
Mais dans la plaine, il n'y a pas que des tulipes, la preuve... en jaune !
C'est absolument féérique de voir ces tapis multicolores se dérouler sur des hectares.
De tours de pédales en tours de pédales (c'est plat) on arrive à Lisse. Les producteurs de fleurs vendent directement leur production, on choisi, on met la somme correspondante dans une boîte et on s'en revient avec des fleurs plein le panier pour une somme toute dérisoire.
Ces tulipes nous accompagneront pendant plus d'une semaine.
On s'en est mis plein les yeux.