LA PISCINE A ROUBAIX
En balade dans le département du Nord nous décidons d'aller visiter la piscine à Roubaix. Si l'on ne s'y baigne plus aujourd'hui, ce lieu de vie a trouvé un second souffle en devenant en 2001 un musée grâce à l'initiative du maire de l'époque, de son conseil municipal et de la direction des musées de France qui l'ont ainsi sauvée de la destruction.
"Le Musée est implanté depuis l'automne 2001 sur le site de l'ancienne piscine municipale qui est un exceptionnel bâtiment art-déco. Cette piscine fut construite entre 1927 et 1932 par l'architecte Albert Baert à l'initiative du maire de l'époque, Jean Lebas.
Hélas, les équipements sportifs résistent mal aux outrages du temps, aux exigences techniques et à la surenchère des normes de sécurité. La piscine est fermée en 1985. Mais il n'est pas question de démolir cet ensemble cher au cœur des Roubaisiens. En 1990, le Conseil municipal et la Direction des musées de France se mettent d'accord sur le projet un musée dans le bain. Un concours international est lancé. Le jury choisit la proposition de Jean-Paul Philippon. Les travaux s'échelonnent de janvier 1998 à la fin de l'automne 2001. " source Nordmag
J'ai déjà vu quelques reportages à la télévision mais j'ai hâte de me rendre compte par moi même de la réussite de cette initiative.
L'environnement est surprenant : des murs de briques taggés, deux lourdes et hautes portes métalliques et criblées de papiers collés et déchirés, est-ce bien ici ? Nous longeons le haut mur, ah une entrée, fermée ! C'est celle de l'ancienne piscine, au moins sommes nous bien à l'extérieur du bon site. Nous retournous devant les portes métalliques qui s'ouvrent à 10 h précises.
Il ne faut pas perdre de vue que nous sommes sur un ancien site industriel et que le nom réel de ce que l'on dénomme "la piscine" est en fait : le musée d'art et d'industrie de Roubaix.
On peut y voir des collections permanentes ou des collections temporaires. En cette fin mars il y a une expo Picasso, non que j'aime particulièrement mais là aussi une bonne surprise m'attend.Une centaire d'oeuvres du maître côtoient plus d'une centaine de photographies prises par David Douglas Duncan entre 1956 et 1962 dans l'intimité même du peintre ce qui l'a rend particulièrement attachante. Cette exposition se tient à la piscine juqu'au 20 mai.
Voir le lien suivant : http://www.lemonde.fr/culture/infographe/2012/02/22/quand-pablo-picasso-dialogue-avec-le-photographe-david-douglas-duncan_1643521_3246.html
Après cet intermède allons "à la piscine" !
Passée l'entrée je suis aussitôt séduite par la magie du lieu, le bassin olympique a été en partie recouvert de gradins de bois où les statues ont élu domicile. Grâce à un éclairage adapté l'ambiance est feutrée. Conquise d'emblée, j'avance à pas de velours dans ce magnifique décor. Quand tout à coup éclatent des cris, surprise j'en cherche l'origine, ce n'est rien d'autre qu'un enregistrement de cris de baigneurs, un fond sonore qui rappelle la vocation première du lieu, surprenant de réalisme !
Passons maintenant à l'étage. Certaines cabines de douche servent de vitrine à divers objet mais l'étage abrite surtout la tissuthèque. Dans cette région qui prospéra, entre autre grâce à l'essor du textile, on a su conserver des catalogues d'échantillons de tissu de toute beauté. Les jeunes créateurs de la métropole lilloise y puisent parfois leur inspiration.
Je pourrai passer des heures dans cet endroit magique à plus d'un titre. Je poursuis ma visite au fil des salles qui abritent de nombreux tableaux qui enrichissent la collection de ce musée qui vaut vraiment le détour.
La cour centrale de la piscine
FIN