Le sud de l'Aisne
L'Aisne est un département que j'aime bien, j'apprécie ses vallonnements, ses forêts, ses petits villages intimistes et comme ce n'est pas loin de chez moi j'y vais assez souvent. Le seul vrai problème c'est que le tourisme n'y est pas encore très développé et que ça manque de documents pour visiter. Je suis tout de même tombée sur un magazine sympa "Esprit de Picardie" et j'y ai en partie puisé l'inspiration pour cette nouvelle balade.
Encore une fois on s'arrête à la Hotée du Diable à Coincy, j'aime cet endroit où Camille Claudel aimait venir rêver avec son frère. Depuis le temps que je voulais voir le site avec les bruyères fleuries c'est fait.
Etrange non ?
Dommage qu'il manque un rayon de soleil pour sublimer les couleurs.
Fère en Tardenois est tout proche et nous en profitons pour aller visiter les ruines du château.
Du vieux château de Fère en Tardenois élevé au XIIIe siècle sur une butte féodale artificielle polygonale et pavée subsiste la base des sept tours ornée d'un dessin en dents d'engrenage. Au XVIe siècle fut construit le célèbre pont à deux galeries jeté sur le fossé entre la poterne et le pavillon d'entrée. C'est la préfiguration du château de Chenonceau. A la mort d'Henri II, dernier duc de Montmorency, le château fut confisqué par le roi Louis XIII, avant d'être démoli par le duc d'Orléans, futur Philippe Égalité. (trouvé sur le net).
Vous êtes bien au château de Fère en Tardenois et non sur un site antique romain.
Ces ruines sont sublimes.
C'est à regret que nous quittons ce site romantique à souhait. Nos roues nous mènent vers Fismes (Marne). Un petit arrêt à l'aire de services, juste le temps de regarder couler l'eau sous le pont qui vit passer les forces de libération à la fin de la deuxième guerre mondiale.
Braine sera l'étape suivante de notre périple.
Voilà qui est prometteur mais nous sommes avant tout ici pour découvrir l'ancienne abbaye St Yved.
malheureusement fermée à la visite.
Et aucune explication pas même à l'OT. Décevant.
Il est temps de trouver où poser le camping car pour la nuit. A Bourg et Comin nous dénichons un endroit idéal au bord du canal , entre péniches d'agrément et péniches de travail. Nous avons plaisir à bavarder avec les propriétaires des diverses embarcations.
Nous passons une bonne nuit sur ce parking et tout en déjeunant nous regardons le soleil qui se lève sur le canal et les premiers plaisanciers qui eux aussi reprennent leur chemin.
Ici le canal se scinde en deux, une branche s'en va vers Soissons l'autre vers Abbeville
Allez, il est l'heure de partir et d'aborder la deuxième partie de notre programme.
Les vendangeoirs du Laonnois
Mais pourquoi parle t'on de vendangeoirs dans une région où il n'y a pas un cep ? S'il n'y en a plus, il y en a eu et ce depuis le 6 ème siècle. Les évêques de Laon aimaient à venir en villégiature dans les petits villages que nous allons traverser. La vigne y poussait bien (jusqu'à l'arrivée du phyloxéra qui la fit disparaître totalement du paysage), ces hommes d'église mettaient un point d'honneur à offrir le vin de leurs vignes aux hôtes de marque de passage sur leurs terres. De cette époque révolue reste les vendangeoirs, belles maisons précédées d'un escalier double.
Nous garons le camping car sur le petit parking devant la mairie de Presles et en quelques tours de roues nous arrivons devant l'église St Georges.
A Nouvion le vineux nous découvrons ce premier vendangeoir actuellement en réfection.
Et ce magnifique lavoir de 1841.
L'église de Nouvion est de taille imposante mais hélas en bien mauvais état.
Nous pédalons un bon moment entre les prairies et les bois avant d'arriver à Bourguignon sous Montbavin.
Ce village fut le berceau des frères Le Nain, peintres de leur état.
Ils sont nés tous les trois à Laon et possédaient une maison à Bourguignon-sous-Montbavin : Matthieu en 1607, Antoine et Louis, respectivement en 1588 et 1593 selon certains historiens, juste avant et juste après 1600 selon d'autres.
En 1630 ils vivaient tous les trois à Paris.
Du fait de la similitude remarquable entre leur style de peinture et de la difficulté de différencier les œuvres de chaque frère (ils signaient tous leurs toiles avec la seule mention Lenain, et certaines devaient être des œuvres communes), ils sont généralement désignés comme les frères Le Nain.
Louis est habituellement crédité de leurs peintures les plus célèbres, une série de scènes décrivant la vie paysanne. Les frères ont aussi réalisé des miniatures (pour la plupart attribuées à Antoine) et des portraits (attribués à Matthieu). Matthieu est devenu le peintre officiel de Paris en 1633 et fait chevalier.
Voici une de leurs oeuvres :
Tout près de leur maison nous nous rafraîchissons à cette fontaine.
Les vendangeoirs sont souvent bien protégés derrière des grilles ou pire des murs.
la route s'élève au dessus du village, à un croisement nous devons choisir entre Royaucourt et Mons en Laonnois, nous optons pour le dénivelé le moins important vers Royaucourt.
En direction de Mons en Laonnois c'est à droite...
Mais nous prenons à gauche la descente qui nous mène vers Royaucourt, il nous faudra tout de même appuyer sur les pédales pour atteindre l'église st Julien.
Hélas elle est fermée au public pour cause de travaux !
Par les agréables petites routes du Laonnois nous sommes vite revenus au camping car. Cet après midi nous faisons un bond de quelques kilomètres en camping car pour rejoindre le lac de l'Ailette.
Il est possible d'en faire le tour à VTT par des pistes entretenues et des chemins de sous bois.
Le temps est très menaçant mais nous tentons tout de même le tour du lac.
Les cottages de Center Park
Finalement nous arrivons à faire le tour du lac sans prendre une goutte d'eau !
Et nous passons la nuit sur le parking situé au bout du lac, après l'entrée de center park, à Neuville sur Ailette, de là, la voie verte continue vers l'ancienne abbaye de Vauclair mais nous connaissons déjà.
Fin